vendredi 14 septembre 2012

Une semaine somme toute banale

Chaque matin, la navette en tram vers l'ambassade est un régal. Nous longeons de belles boutiques mais surtout ces splendides immeubles renaissance, baroque ou "néo" qui font la réputation de Prague. Légèrement surélevés dans le tram, les passagers ont une vue particulière des ornementations sur les façades. A chaque passage, de nouveaux détails me frappent et m'enchantent. Quelle imagination, quelle variété. Les cariatides et les atlantes abondent, les frontons en accent circonflexe ou en accolade animent les façades, la dentelle des balcons cernés de fer forgé allège l'ensemble, les colonnes ajoutent du prestige, les niches abritent d'imposantes sculptures. Même quand il pleut, comme aujourd'hui, cela a de la gueule.

Un petit mot sur la double numérotation des immeubles de la ville. Le numéro blanc sur fond bleu, c'est la numérotation "classique", dite napoléonienne  : pair d'un côté, impair de l'autre et progression identique au départ d'une même localisation, comme le fleuve par exemple. C'est le numéro d'orientation. Le numéro blanc sur fond rouge, c'est le numéro descriptif. Sous l'Ancien Régime, les bâtiments d'un même quartier étaient numérotés par ordre de construction. Dans ce type de numérotation, difficile de retrouver un immeuble quand on n'est pas du coin. D'où la numérotation napoléonienne.

Notons que cette numérotation par ancienneté dans le quartier est toujours en vigueur à Tokyo et que tout le monde confirme que c'est la ville dans laquelle il est le plus difficile de s'y retrouver. Il paraîtrait même que les Tokyoïtes eux-mêmes s'y perdent parfois.

A Prague, quel que soit le numéro que l'on indique sur une adresse, le facteur s'y retrouvera toujours, même si - me dit le facteur de l'ambassade - le numéro d'orientation est plus commode, surtout pour les nouveaux facteurs.

Aujourd'hui en revenant du boulot, concert rock sur la place en face des appartement et installation provisoire d'une piste de skate. Animation du quartier.


Somme toute, une semaine banale. Que nous réserve le week-end ?

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