mercredi 31 juillet 2013

Kutná Hora ou La Montagne d'argent

Kutná Hora, encore un village tchèque classé au Patrimoine de l'Unesco. Situé en Bohème centrale, à une heure de la maison.

Après la visite de l’ossuaire de Sedlec (voir post précédent), nous partons pour le centre-ville, encore que le mot ville soit peut-être trop ambitieux car Kutná Hora compte à peine 25.000 habitants.


La ville doit son essor au minerai d'argent, exploité dès le Moyen Age, et en arrive, au 13e siècle, à fournir un tiers de la production européenne de l'argent. Un musée est consacré à cette exploitation qui allait jusqu'à 500 mètres de profondeur.

La ville a de beaux restes même s'ils sont moins nombreux qu'à Český Krumlov. Les points forts sont la Cathédrale Sainte-Barbe (patronne des mineurs, artificiers et ingénieurs entre autres), bel exemple de gothique en Bohème, et le Collègue Jésuite.

La Cathédrale Ste Barbe
A l'intérieur, un impressionnant maître-autel néo-gothique qui représente La Cène.


Détails du maître-autel : 





















Parmi les nombreux "architectes" qui se succèdent durant la longue construction de la cathédrale, nombre d'entre eux furent actifs à Prague, que ce soit au Château ou à la Tour Poudrière. 


La magnifique voûte réticulée de la nef centrale

Après la visite de la Cathédrale, nous longeons le collège jésuite, à droite sur la photo.



Une petite promenade dans la "vieille ville" nous donne à voir quelques détails charmants.








Nous terminons le parcours devant une intrigante maison. En déchiffrant le cartouche, nous constatons que le docteur (en médecine) qui y habite a fait exécuter cette peinture murale en... 2013.





samedi 27 juillet 2013

Le 21 juillet le 22

La Fête nationale tombe un dimanche cette année. Aussi l'ambassadeur de Belgique décide-t-elle d'organiser la réception le 22 juillet. En effet, les Tchèques partent le vendredi soir dans leur maison de campagne, la chalupa, pour en revenir bien tard le dimanche soir. Autrement dit, quasi personne n'aurait répondu présent. D'où le choix du 22 pour célébrer notre fête nationale et cette année notre nouveau roi.


Le fait que les fêtes nationales tombent pendant les "grandes vacances" complique encore les choses. Ainsi l'ambassadeur des Etats-Unis à Prague a-t-il décidé de fêter leur 4 juillet à la fin du mois de juin.



Les budgets de l'état belge ayant fondu drastiquement depuis les dernières années, il faut faire appel aux sponsors pour financer la fête. En général des entreprises belges actives dans l'Horeca ou des importateurs de produits belges en République Tchèque.






Parmi les invités, les Belges locaux, les autorités du crû et de tout poil, ainsi que les collègues ambassadeurs, diplomates et consuls.


La bière belge coule à flot, les amateurs de vin boivent tchèque, les grignotis passent de groupes en groupes. La musique est celle d'artistes belges. La fête est réussie. Les derniers invités partent vers 21h30 alors que l'invitation précisait bien "Garden Party de 17h00 à 19h00"...


Rendez-vous l'année prochaine ? Pas sûr. Ces fameuses restrictions budgétaires pourraient définitivement supprimer la fête. Pourquoi l'Etat belge devrait-il abreuver et nourrir ses concitoyens à l’occasion de la Fête Nationale? Le débat est ouvert. Des solutions sont déjà sur la table, comme celle de célébrer les 3 fêtes nationales du Bénélux le même jour. Après tout, à l'exception des nationaux de chaque pays, les invités sont quasi les mêmes : collègues, autorités et VIP tchèques, entreprises.

Rendez-vous l'année prochaine pour la réponse.

jeudi 25 juillet 2013

Petřínské sady

Notre promenade à l'abbaye de Strahov nous mène tout naturellement à Petřín. Nous sommes attirés par cette réplique de la Tour Eiffel mais il y a bien plus à voir.


Jusqu’au 18e siècle, des vignes étaient plantées sur le site du parc de Petřín, qui devient parc public au début du 19e siècle, avec l’aménagement d’un réseau de sentiers au milieu de vergers. Il est depuis entièrement accessible tout au long de l’année.


D’en bas, on remarque le mur gothique qui serpente le long du parc, traditionnellement surnommé le "mur de la faim ". Cette fortification ancienne, édifiée au 14e siècle sous le règne de Charles IV (celui du Pont), a en effet permis d’embaucher une main-d’œuvre alors menacée de grande famine.




Un funiculaire (lanovka en tchèque), permet d'accéder au sommet de la colline sans se fatiguer. Au départ à propulsion hydraulique, il fut électrifié dans les années 1930. Il mène à l’église baroque Saint-Laurent et à la " Tour Eiffel ", un sosie miniaturisé de la tour parisienne érigée en 1889 pour démontrer le talent tchèque en matière de métallurgie.



Petřín est un lieu de promenade et de repos d'un grand nombre de Pragois sans jardin et le funiculaire, accessible avec un billet Tram-Bus-Métro valide est bien pratique quand l'on est chargé d'une poussette, d'un panier pique-nique et du vélo des enfants.

Notre promenade devient un calvaire, au sens figuré, puisqu'une partie de la promenade est un chemin de croix avec ses treize stations, dont voici la première.



Notre ballade nous offre des vues époustouflantes de Prague.






En bout de course, la voilà...



De l’autre côté du mur de la faim : les jardins Kinsky, du nom de la famille qui en était autrefois propriétaire : aménagés dans un style romantique, ils mènent jusqu’à la villa du même nom, où se trouve actuellement le musée ethnographique. Au programme d'une prochaine visite. On trouve dans cette partie du jardin une curiosité architecturale intéressante : la petite église orthodoxe Saint-Michel, entièrement en bois, avec trois clochers ouvragés. Elle fut transportée depuis l’Ukraine en 1928 après son achat par le musée ethnographique. Mais cette visite aussi sera pour une prochaine excursion.



lundi 22 juillet 2013

Strahovský klášter

Une petite sortie entre amis nous conduit au Monastère de Strahov, très connu pour ses deux magnifiques bibliothèques baroques, à deux pas de la maison et du château, en position légèrement plus élevée par rapport à ce dernier. Fondé et occupé par des Prémontrés depuis le 12e siècle.

Au 17e siècle, les reliques de Saint-Norbert, le fondateur de l’ordre, sont transférées à Prague depuis le monastère de Magdebourg passé protestant, augmentant considérablement le prestige de cette communauté monastique.

A l’inverse de nombreux couvents, l’abbaye a la chance d’échapper aux fermetures et destructions brutales imposées par Joseph II dans tout l’empire à la fin du 18e siècle, et elle continue à prospérer. Expulsée par les communistes, la communauté prémontrée s’est vue restituer le couvent après la révolution de velours.

L'entrée du monastère
Notre-Dame de l'Assomption,
fermée à la visite lors de notre promenade.

































Après s'être acquittés du droit d'entrée et du droit de prendre des photos (oui, quasi partout en Tchéquie, il faut payer pour avoir l'autorisation de prendre des photos), nous pénétrons dans le saint des saints.

Les deux bibliothèques, l'une dite la Salle Théologique et l'autre la Salle Philosophique sont pareilles à celles de mon souvenir: somptueuses, extraordinaires, de toute beauté, parfaites ! A voir et à revoir.


La Salle Philosophique

La Salle théologique et ses globes terrestres

Le couloir qui permet de passer de l'une à l'autre est un immense cabinet de curiosités, ancêtre de nos musées en quelque sorte.

Parmi les merveilles, des meubles splendides dont une xylothèque.



Chaque ouvrage de cette xylothèque (68 volumes datant de 1825) est consacré à une espèce d'arbre que l'on trouve en Bohème. La couverture de chacun de ces ouvrages est faite de l'écorce de l'arbre dont il est question dans le livre.

Parmi les autres curiosités, des coquillages spéciaux, des armures, des manuscrits précieux tels que le célèbre Évangéliaire de Strahov (9e siècle) donné à voir en fac-similé, ou encore cette bibliothèque avec ses "faux" livres en bois sculpté et peint.




L'Évangéliaire de Strahov
Au détour d'un couloir, un trompe-l'oeil.



Le complexe abbatial est parsemé d'arbres, de petits coins sympas et calmes, de cours intérieures et de galeries d'exposition. Et comme souvent à Prague, un lion de Bohème nous rappelle l'histoire du pays.



jeudi 18 juillet 2013

Argument

Des invités vont se succéder cet été à la maison. Aussi essayons-nous quelques restaurants du coin, histoire de ne pas les embarquer dans des mésaventures culinaires...

En chemin, merveille, une série de 5 buildings à appartements d'époque (1910) et style "Art Nouveau" dus à un architecte du quartier, Jan Petrák. Les façades, toutes différentes, donnent à voir de magnifiques fresques ou mosaïques. Le bâtiment qui jouxte le restaurant s'appelle V Pohádce, ce qui signifie quelque chose comme "Dans la légende".
















V Pohádce
Dans la fresque ci-dessus, Jeff voit des dragons, moi des éléphants. Et vous ?





















Au programme ce soir, le restaurant Argument, sur Bubenečská, à quelques rues de notre nid. Leur site : http://www.argument-restaurant.cz/home-page


Nous dînons sur leur terrasse au soleil, protégé par un large parasol. Une adresse correcte, simple (même si le serveur nous apporte les couverts en gants blancs), spécialisée dans les généreuses grillades du jour. Avec du vin correct servi au verre. Que demander de plus ? Pas de fumeur dans les environs... Check !

lundi 15 juillet 2013

Club Photo

L'animatrice de mon groupe photo a changé. Première prise de contrat au Café GLOBE, librairie, papeterie, taverne anglophone. Bien sympa. Leur site :  http://www.globebookstore.cz/




En chemin, je traverse le complexe du Théâtre National qui fait sa pub pour la prochaine saison avec bar de campagne, longue table, agents d'information et sono permettant de découvrir les oeuvres prochainement programmées.


Sur la place une nouvelle sculpture. De Ana Tzarev, intitulée Love. Voyez le site qui lui est consacré: http://www.lovepeaceflower.com/



En cours de route, je scrute le centre culturel allemand (le Goethe Institut) qui jusque là était caché sous les échafaudages.


Un détail de la porte d'entrée.


La nouvelle animatrice, américano-tchèque, nous assigne le thème du mois : uniforme. Quel challenge! Résultats de nos travaux dans un mois, avec projection des photos sur grand écran et commentaires constructifs. Me réjouis.