Je reçois une invitation pour quasi toutes les fêtes nationales. Quand on sait qu'une centaine de pays sont représentés à Prague, cela fait un paquet de réceptions. Même si la plupart du temps, la visite est brève, le temps d'exprimer un "Félicitations à l’occasion de votre Fête Nationale" à l'ambassadeur et à son conjoint/partenaire, de serrer quelques mains connues et d'éventuellement manger un canapé.
Passé oblige et envie de voir de près à quoi ressemble la résidence américaine, je fais un saut. Tout se passe dans le magnifique parc, garni d'une foultitude de tentes abritant des stands pour boire et manger.
Comme désormais presque partout, ce n'est plus l'Etat qui paie tout mais les sponsors qui offrent leurs services et leurs marchandises. Ils ont d'ailleurs leur logo en grand sur le programme qui est distribué à l'entrée.
Il y avait le choix entre le stand "Jack Daniels" (pris d'assaut...), celui de Starbucks, celui de KFC ou du Burger King... De tout donc, de la junk food comme là-bas à la nourriture plus raffinée de l'Hôtel Hilton où les hôtes reçoivent une belle assiette garnie de viande et légumes. Pas facile à manger debout. Donc je passe. Pas envie d'en foutre partout.
Après avoir rendu hommage aux drapeaux américains et tchèque et écouté le début des deux hymnes nationaux, son Excellence Norman Eisen, Ambassadeur des Etats-Unis à Prague, prononce le traditionnel discours.
Qui est suivi de la diffusion d'un enregistrement du message du Président tchèque, Miloš Zeman, en visite officielle à l'étranger mais désireux d'affirmer sa présence. Dans la foule, de nombreuses personnalités tchèques, dont le légendaire Karel Schwarzenberg, Ministre des Affaires Etrangères, et son célèbre noeud papillon. Ya pas qu'Elio...
Il fait frisquet sous les arbres centenaires du parc, les talons s'enfoncent dans la pelouse trempée, il y a trop de monde devant le stand Starbucks pour un café chaud: je rentre bien gentiment au bureau pour y manger mes tartines...
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