vendredi 31 juillet 2015

Encore Troja

Photo : Caroline Jacquinet

Photo : Caroline Jacquinet

Dans la série “je retourne sur les lieux du crime”, place au château de Troja. J’ai été tellement impressionnée par le grand hall de réception, que j’ai eu envie d’explorer les autres salles et de me promener de long en large dans les jardins. Dont acte, avec les deux hôtes qui logent pour le moment à la maison. Nous sommes accueillies par un quatuor.


Photo chb

Photo chb
Photo chb








Je rectifie une grosse erreur dans le post précédent consacré au château : les fresques de la « grande » salle ne sont pas mythologiques mais exaltent la dynastie des Habsbourg, leurs vertus et leurs exploits, en particulier leur victoire contre les « méchants » Turcs qui voulaient envahir l’empire et s’emparer de ses richesses. Je ne sais pas pourquoi mais les monarques assis sur des trônes divers, des animaux-symboles et des processions victorieuses m’ont renvoyée vers les Grecs. Bref, j’ai mélangé les actualités d’hier et d’aujourd’hui, non ?

Photo chb
Photo chb



Photo chb
Je trouve que ce Turc à un air très chinois
Sans grand angle sur l’appareil photo, il est difficile de faire partager la beauté des plafonds et des murs peints ou la majesté des lieux. Aussi, ai-je opté pour les détails divers et variés, notamment dans les 3 salons dit chinois, bien dans l’air du temps au 18e siècle. Leur délicatesse tranche avec les scènes plus martiales de la grande salle et sont comme un havre de sérénité. Oui, je me serai bien vue en train d’y lire à l’angle d’une fenêtre, une précieuse tasse de thé en porcelaine de Meissen posée sur un guéridon près de ma chaise longue…

Photo chb

Photo chb
Photo : Caroline Jacquinet
Photo chb

Photo chb

Photo chb
Dans la chapelle du château, petite et relativement modeste, la statue originale de la Vierge noire et de son p’tit jésus, dont la copie se trouve en ville à l’angle de la maison cubiste dite « à la Vierge noire » et dont nous avons déjà parlé.

La Chapelle - Avec une oeuvre de Václav Cigler
Photo chb
La Vierge noire et son p'tit Jésus tout aussi noir
Photo chb

Une fois dans les jardins, nous retournons voir les Titans canardés par les dieux dans les escaliers de derrière puis nous nous promenons dans les allées envahies par les grosses chaleurs qui règnent un peu partout en Europe. Il fait assez étouffant et nous ne nous attardons pas trop longtemps. Sur les treilles, les raisins ne sont pas encore mûrs. « Ils sont trop verts dit-il et bons pour des goujats » comme écrivait Jean de la Fontaine dans la plus courte de ses fables « Le renard et les raisins ».

Photo : Caroline Jacquinet
Certain Renard Gascon, d'autres disent Normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des Raisins mûrs apparemment,
Et couverts d'une peau vermeille.
Le galand en eût fait volontiers un repas ;
Mais comme il n'y pouvait atteindre :
"Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. "
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?

Ou l’art de gérer ses frustrations…

La fontaine centrale ne donne pas à voir que des dieux musculeux et des naïades taille 0. Pour preuve cette vieille sirène ridée, seins pendants...

Photo chb

Photo : Caroline Jacquinet
Le château fait également partie du réseau de galeries d’exposition de la ville de Prague. Pour le moment c’est l’artiste-verrier Václav Cigler qui y expose ses dernières oeuvres, toutes basées sur les lignes droites ou sur des volumes réduits à leur plus élémentaires composantes, comme cet œuf d’un vert joyeux et pétillant. C’est sans doute la seule pièce colorée de toute l’exposition.

Václav Cigler
Photo chb

Václav Cigler
Photo ch
b

Václav Cigler
Photo ch
b

Václav Cigler
Photo ch
b


mardi 28 juillet 2015

Malá Strana Bis

Avec deux invitées, je refais la promenade de Malá Strana. Nous commençons par les magnifiques bibliothèques du monastère de Strahov, qu'il ne faut plus présenter.

Bibliothèque dite Philosophique
Photo chb
Idem
Photo chb


Une exposition d'art oriental est en cours de préparation. Pièces encore sans explications. Le peye ci-dessous n'a pas l'air commode. Si ça tombe, c'est un gentil.

Photo chb

Photo chb

Les tours de Notre-Dame de Lorette.

Photo chb
Une statue de Saint-Jean Népomucène, le saint le plus représenté en République Tchèque. Voir post précédent.

Photo chb
L'heure de l'apéro étant arrivée, nous montons sur le toit-terrasse de l'hôtel Aria (voir post précédent) pour y savourer la boisson à la mode, un Apérol spritz.

Photo chb
Nous regardons le soir lentement tomber sur la ville, les toits rouges et l'église Saint-Nicolas de Malá Strana.

Photo chb


samedi 25 juillet 2015

Petite Promenade dans Malá Strana

Quartier de Prague qui signifie le Petit Côté car, selon moi, il y a peu de place entre la colline et la rivière. Cela rappelle la situation de Hors-Château à Liège, non ? Enfin, l'explication est de mon crû et la vérité historique est sans doute éloignée de ma version des faits...

Nous commençons la promenade à Pohořelec et ses arcades, au pied du monastère de Strahov.

Pohořelec
Photo chb
De là nous nous dirigeons vers la colline de Petřín et son magnifique point de vue sur la ville.

Colline de Petřín
Photo chb
Nous redescendons parmi les vergers publics de Petřín, empruntons le chemin Raoul Wallenberg, nommé en l'honneur de ce diplomate suédois qui sauva des dizaines de milliers de Juifs en leur donnant des passeports suédois temporaires durant WWII, les faisant passer pour des Suédois en attente de rapatriement. On estime qu'il a sauvé entre 30.000 et 100.000 Juifs.

Et en chemin nous croisons un autre hommage lié aux Juifs durant WWII, le modeste monument, avec source, en l'honneur de Sir Nicholas Winton, un philanthrope britannique qui sauva, lui, 669 enfants Juifs en les munissant de visas anglais et en organisant le transport en train vers la Grande-Bretagne. Le Président Milos Zeman a remis l'Ordre du Lion Blanc à Sir Winton, à l'occasion de son 105e anniversaire. Bien tardivement, car M. Winton est toujours resté très discret sur ses exploits avant WWII.

Hommage à Sir Nicholas Winton
Photo chb
Passés les vergers où chacun peut venir cueillir les fruits à sa guise (mais sans seaux ni autres récipients), nous explorons les petites rues bien en pente qui surplombent les ambassades d'Allemagne et des Etats-Unis.

Photo chb

Photo chb
Photo chb





















Nous passons devant un couvent toujours en activité et un vieil hôpital jadis créé par les mêmes nonnettes. Encore aujourd'hui les sœurs hospitalières de Saint-Charles Borromée sont actives dans l'hôpital. En Tchèque, l'établissement s'appelle Nemocnice Milosrdných sester sv. Karla Boromejského v Praze...

Le jardin du couvent
Photo chb
Photo chb

Dans la cour en face de l'entrée de l'hôpital, se trouve une Piéta de Jan Brokof (vers 1695/96), jadis première sculpture baroque sur le Pont Charles. Mais en 1859, cette Piéta n'était plus au goût du jour. Elle fut déplacée et remplacée par une autre Piéta, celle de Marie-Madeleine et Jean l'Evangéliste de Max Emanuel, plus dans l'air du temps.

Piéta de Jan Brokof
Photo chb

Photo chb
Nous arrivons à l'un des Palais Lobkowicz, celui qui abrite aujourd'hui l'ambassade d'Allemagne. Nous longeons le jardin, pour voir ou revoir la Trabant à pattes de David Černý, le magnifique portail arrière en fer forgé et ce qui reste des jardins baroques.

 
Photo chb

Photo chb
Nous continuons notre descente en admirant les palais accrochés à la colline.

Photo chb
Photo chb





















Et de temps en temps nous nous retournons pour admirer le paysage.


Photo chb

Photo chb
L'entrée côté rue de
l'Ambassade d'Allemagne
Photo chb























Cette photo-ci pour le bâtiment au fond d'un cul-de-sac, avec au 1er étage un médaillon sculpté représentent Jésus, à l'étage suivant, un médaillon pour Dieu le Père et en dessous du toit, le médaillon du Saint-Esprit. Et si je vous disais que la maison s'appelle "A la Trinité"...

Photo chb
On dirait des sgraffites mais c'est en fait des peintures qui les imitent.

Photo chb
Une charmante cour intérieure, comme il y en a tant à Prague.

Photo chb
Nous passons devant l'ambassade des Etats-Unis que je ne photographie bien sûr pas car d'une part les chicanes en plastique rouge et blanc ne sont pas des plus belles et car surtout des panneaux interdisent clairement tout velléité photographique...

Nous terminons la visite, bien mouillés, sur la place devant l'église (baroque) de Saint-Nicolas de Malá Strana. Bien que trempés, nous examinons les têtes en fonte, chacune différente, du sculpteur Karel Nepraš. Elles sont placées devant le Palais Lichtenstein, qui abrita jadis Karel de Lichtenstein, surnommé le Gouverneur Sanglant. C'est de son palais qu'il prononça la sentence de mort des 27 commandants hussites défaits à la Bataille de Bílá Hora. Ils furent exécutés sur la place de la Vieille Ville et là, ce sont 27 croix blanches maçonnées dans les trottoirs qui rappellent ce lugubre événement de l'histoire tchèque.

Photo chb
Le soir est tombé. Chacun se dirige prestement vers l'arrêt de tram.