dimanche 28 avril 2013

Avant - Après

Il aura fallu 9 mois pour obtenir cette belle chevelure Neandertallienne.



Et une coupe chez Mark Phillip plus tard (http://www.hairbymarkphillip.cz/)



samedi 27 avril 2013

Par une belle journée de printemps

Ai un rendez-vous boulot au Palais Toscan, en face du Château. Je m'y rends via la place Pohořelec et réalise pour la première fois que le bâtiment derrière cet ensemble religieux est un hôtel. On se croirait presque dans une église mais il s'agit d'un ancien palais.



Voici le site de cet hôtel Questenberk  : http://www.questenberk.cz/4-star-hotel-prague-questenberk.html. La vue sur Prague y est splendide. Qui était Questenberk ? Aucune idée, malgré une recherche sur Internet.

Il est 8h30 du mat: aucun touriste encore dans les rues ou devant le château. Quel bonheur ! En ville, ils sont déjà si nombreux, à bloquer les trottoirs, à s'agglutiner devant les portes du tram sans laisser les passagers descendre, à jeter leurs papiers gras et leurs mégots de cigarette par terre.


Un Château sans touristes
Déjà parlé de cette magnifique place avec notamment le Palais Schwartzenberg. Une image de l'ensemble piquée sur Internet et quelques détails, photos maison. Le bâtiment est entièrement recouvert de sgraffites et la partie inférieure, que l'on dirait en bossage pointe de diamant est un trompe l'oeil magnifiquement exécuté. On a vraiment l'impression que le soubassement est en relief.





Jeff vient me rejoindre au bureau à midi pour un quick lunch. A côté de l'ambassade de Belgique, celle de Pologne et ses magnifiques jardins.



jeudi 25 avril 2013

"Adultery, Czech Style"

S'il est une constante, c'est l'obsession que les Tchèques ont pour la perception que les étrangers ont d'eux, mais en ayant cette apparence de dédain pour l'avis en question. Ou pour la personne qui pourrait le formuler.

Quelques mois après notre arrivée je me suis inscrit sur un site d'expatriés, pour avoir accès aux informations vitales (livraison de nourriture, meilleurs restaurants, anecdotes). Et régulièrement, il y a des articles sur la perception que les étrangers peuvent avoir des Tchèques. Ce qui est très drôle: parfois il s'agit de la perception que les Tchèques ont de la  perception que les étrangers ont des Tchèques. Confus? Juste un peu embrouillé, comme beaucoup de choses ici.

Dans la dernière newsletter que j'ai reçue, le premier article s'intitulait "Adultère à la tchèque." Uh? Les Tchèques pratiqueraient-ils l’adultère différemment de tout le monde? Innoveraient-ils dans l'art de la cocufication? Auraient-ils quelques "Spout-Niques" sur or-"bite" dans l'art de la tromperie?

En fait, non. L'article commence par mentionner que les étrangers perçoivent généralement les Tchèques comme "libérés", voire même "coquins", et que l’adultère fait partie de la culture locale. L'auteur - dont le nom sonne américain - commence par mentionner qu'une des raisons de cette perception est la tolérance vis-à-vis des affaires extra-maritales des élus et puissants: rien de bien surprenant pour deux belges, notre culture étant similaire avec des politiciens qui sont réputés pour leurs coucheries diverses et variées, au point que le bon peuple en fait des blagues et autres histoires.

Il est clair que pour un Américain  une relation extra-maritale dans le chef d'un décideur est inacceptable: cela démontre que la personne n'a pas de considération pour un engagement personnel, et partant que d'autres engagements pourraient ne pas avoir plus de valeur. Le fait qu'un peuple accepte si facilement l’infidélité conjugale au point d'en faire un sujet de plaisanterie donne l'impression d'une certaine tolérance ou même complaisance en regard de la liberté sexuelle, et que la culture doit certainement être plus permissive.

L'auteur mentionne aussi l'influence de la littérature où l’adultère est un thème récurrent. Ceci dit, je me pose la question de savoir ce que les générations futures penseront de tous les films et les séries télévisées américaines où ce thème n'est pas moins présent. Mais il y a toujours une dimension morale.

Il y a aussi mention du Dr. Petr Weiss, un éminent sexologue tchèque, qui parcourt quelques chiffres: d’après ses statistiques, 33,3% des femmes mariées ont avoué avoir eu une affaire, contre 52% des hommes mariés. Fait intéressant  aucune information n'est disponible pour la période sous régime communiste, mais son avis est que l'alcoolisme généralisé et la culture des "Cottages" (petites maisons de campagne au confort inexistant) devait entraîner sa part de tromperies. Pour information, l'Organisation Mondiale de la Sante (OMS) reporte que la République Tchèque était, en 2005, le premier consommateur d'alcool pur par habitant, avec presque 15 litres par tête de plus de 15 ans (source), soit à peu près deux litres de plus par habitant que le pic enregistre sous la période communiste en 1981 (source)

Au final, il conclut en disant que les Tchèques ne sont pas plus prompts que d'autres nations à l’infidélité  Me voila moins bête.

L'article original est ici, en anglais.







mardi 23 avril 2013

Film belge : A pas de loup



Dans le cadre de la semaine européenne du cinéma, nous recevons gracieusement deux places pour aller voir le film belge, "A pas de loup" de Olivier Ringer.

Nous y allons avec plaisir parce que le film est "belge" mais aussi parce qu'il a été élu meilleur film européen pour enfants et qu'il se projette au mythique cinéma Lucerna (voir l'un de nos posts précédents).

Le réalisateur s'appelle donc Olivier Ringer, l'héroïne (Cathy) est interprétée par Wynona Ringer, le père de Cathy n'est autre que le réalisateur lui-même et la mère de Cathy s'appelle Macha Ringer. Un des policiers de l'histoire est Yves Ringer et l'une des personnes de la battue est Tanya Ringer. De là en conclure qu'il s'agit d'une histoire de famille, au propre comme au figuré...

S'agit-il vraiment d'un film pour enfants? Je n'irais pas jusque là. Ce n'est pas parce que le personnage principal est un enfant que le film leur est nécessairement destiné. En tout cas, son thème principal, l'abandon, n'est pas vraiment joyeux. A part quelques rares sourires quand la gamine mange des vers de terre ou parle à "son" poisson dans un seau. 

A voir quand il fait plein soleil et que les cerisiers sont en fleurs histoire de ne pas trop déprimer.



dimanche 21 avril 2013

Boulot buissonnier

J'ai pris une après-midi de congé pour aller explorer quelques magasins de meubles concentrés dans une rue de Vinohrady, un quartier de Prague tout à fait charmant. Oui, je suis à la recherche de deux petites tables d'appoint pour poser tasse de thé et livres à côté de nos divans favoris. Et non, je n'ai pas envie d'Ikéa...

Le nom du quartier signifie "Les Vignobles". Un peu de vigne est d'ailleurs toujours cultivée dans l'un de nombreux endroits verts du coin.  Je descends au square Jiřího z Poděbrad (Georges de Bohème) et tombe en arrêt devant l'église du Sacré-Coeur de Jésus construite en 1932 sur les plans de Jože Plečnik, un architecte slovène qui fit partie de la Sécession Viennoise. Merci Editions Pierre Mardaga pour m'avoir fait découvrir cette fabuleuse période artistique.



Sur la même place, une antenne de télécommunication. Le voisinage des deux constructions est pour le moins bizarre.


Un marché bio / fermier se tient également sur cette grande place, que je finis par quitter. Tout au long de ma promenade mobilière, je m'extasie devant ces grands immeubles hausmanniens, tous néo-quelquechose. Avec la couleur en plus. La photo ci-dessous ne rend pas hommage aux teintes de ces immeubles : se côtoient le bleu, le rose, le jaune et le vert. De quoi ensoleiller n'importe quelle journée maussade.


L'entrée du centre commercial "Pavilon".


Le Radio Palac, grand centre culturel avec plusieurs salles de spectacles.


Un détail de la façade. Dans le pur style rondo-cubiste cher aux Pragois, style dont l'architecte de notre maison, Josef Gočár, fut l'une des figures de proue.



Voilà une escapade au soleil qui fut riche de découvertes. Comme on annonce de la neige pour ce week-end, il fallait en profiter. Et j'ai peut-être trouvé les petites tables idéales...

samedi 20 avril 2013

Scène de la vie de printemps

Les propriétaires de l'ambassade ont décidé de remplacer les parterres de fleurs par de la "bête" pelouse (moins chère à entretenir...). Ont échappé à la razzia des jardiniers, ces jonquilles devant un cerisier ornemental. Profitons-en une dernière fois...


vendredi 19 avril 2013

Promenade de Printemps

Le printemps fait de timides apparitions. Quand il fait "bon", nous partons nous promener après le boulot dans le Letna Park, pas loin de la casa. Moissons de photos de Jeff plus bas.

Faisons quand même attention: ce week-end on annonce de la neige et des températures glaciales pour la semaine prochaine.









mercredi 17 avril 2013

Sur les remparts... bis

Comme Jeff n'avait pu venir à la promenade sur les remparts (pour cause de 3 "conf call" boulot), nous avons refait le même parcours un soir de cette semaine. Promenade qui sera néanmoins abrégée pour cause de pluie. Voici quelques photos. Nous retournerons faire cette promenade avec nos invités. Le coin est trop sympa.

Inutile de vous présenter la première.



Et ceci? Cela a-t-il un air de déjà-vu?


Oui, il s'agit bien d'une reproduction de la Tour Eiffel, construite pour l'Exposition Universelle de Prague en 1891 et destinée à prouver la qualité de l'acier "tchèque". Haute de 60 mètres (comparés aux 300 et quelques de l'originale), sa situation sur la colline de Petřín lui donne quand même fière allure. A pied, c'est une bonne demi-heure du centre ville mais un funiculaire vous y amènera sans effort. Sur notre "to do list", monter tout en haut de la tour pour le paysage.

Le clocher/tour de l'église baroque St Jean Népomucène. Eglise "privée" de la garnison militaire de Prague.

A nouveau, le Palais Cernin, Ministère Tchèque des Affaires Etrangères.



L'un des nombreux escaliers qui mène à "Novy Svet" (le nouveau monde), quartier pittoresque et vide de touristes ! Et ça, il faut le faire. La ville grouille déjà...


Ambiance à Novy Svet.

Le sanctuaire Notre-Dame-de-Lorette, avec sa façade baroque due à Kryštof Dienzenhofer, un architecte originaire de Bavière. Il a également conçu la "fameuse" église Saint-Nicolas, autre but de visite.


Façade de l'église St Jean Népomucène, due à Diezenhofer, mais cette fois-ci Kilián Ignác. Dans cette famille d'architectes, demandez l'un des 6 fils !


L'une des pierres tombales scellées dans les murailles baroques de la ville.




lundi 15 avril 2013

La pierre d'achoppement

Coup de pouce à Gunter Demnig, un artiste qui fait un travail de mémoire sur les victimes du National Socialisme. Les Juifs bien sûr mais aussi les Gitans, les homosexuels et tous les autres qui ne rentraient pas dans la pensée nazie.


Gunter Demnig scelle de petites plaques commémoratives devant la maison dont les anciens occupants furent victimes des nazis. Ces plaques sont appelées "pierres d'achoppement", Stolperstein en allemand, struikelsteen en néerlandais ou stumbling stone en anglais.


A ce jour 610 pierres ont été posées, En Allemagne et en Autriche, mais aussi en Hongrie, aux Pays-Bas, en Belgique ou en République tchèque.


Pour 120 euros, chacun peut sponsoriser une pierre, sa fabrication, son installation. Pour plus d'infos, n'hésitez pas à consulter le site :  http://www.stolpersteine.com/EN/home.html ou à envoyer un courriel: info@stolpersteine.eu


samedi 13 avril 2013

Sur les remparts...

et en-dessous et tout autour. Une promenade guidée en néerlandais par l'association "De Lantaarn".

Tout commence devant le "monument" en l'honneur des deux astronomes Brahe et Kepler, les innombrales mesures du premier (convaincu du géocentrisme) ayant permis au second de prouver l'héliocentrisme par le calcul de l'orbite de Mars. Au passage, Kepler formula les trois lois qui portent son nom (mouvement elliptique des planètes, loi des aires, relation entre le cube du demi grand axe de la trajectoire et le carré de la période).

Danois d'origine, Brahe termine sa vie à Prague où il serait mort à la suite d’un calcul ou d’une septicémie, ce qui pourrait avoir été provoqué par le fait de s’être retenu trop longtemps d’uriner pendant un trajet de plusieurs heures en carrosse avec l’empereur Rodolphe II ou un long repas à la Cour impériale de Prague. Sa mort inspira une expression  tchèque : « Je ne veux pas mourir comme Tycho Brahe », en parlant d'une envie pressante. Il est enterré dans l’église de Notre-Dame de Týn, près de l’Horloge astronomique à Prague.




Bon, toutes mes photos sont bleues. Oublié d'enlever un précédent réglage de lumière. Et comme je ne m'en suis rendue compte que bien tard durant la promenade.... On fera avec!

Voilà ce qui rend Prague si belle à voir, où que l'on soit, même dans les quartiers les moins prestigieux. Tous ces petits détails sur les façades, toutes ces ornementations, comme cette vierge à l'enfant.



Le thème de la promenade de ce soir ce sont les remparts dits baroques, érigés selon un modèle à la Vauban. Nous nous trouvons donc au-delà du château et de la cathédrale quand on a le fleuve derrière soi. Le long des murailles, quelques petits parcs en cours de restauration car tout le quartier subit un grand lifting.


Les différents bastions semés dans les murailles et les casemates servirent également de refuge durant les guerres. Voici l'un des accès aux casemates, aujourd'hui bouché.




Tout le long des travaux, de grands panneaux expliquent l'histoire du lieu, donnent à voir d'anciens dessins ou de vieilles photos. Superbe travail de mémoire.





L'un des parcs est un ancien cimetière militaire, essentiellement d'officiers ennemis. Inutile de dire qu'il tomba en friche plus vite que prévu et que les habitants utilisèrent pierres et stèles tombales comme matériau de construction. Mais cela ne m'étonne pas, je pense à la Cathédrale St Lambert, démantibulée petit à petit par les Liégeois qui eux aussi se servirent de tout ce qu'elle pouvait offrir pour construire ou rénover leur propre habitation.



Aujourd'hui il ne reste que quelques pierres tombales scellées dans les murailles défensives et qui feront partie de la rénovation du parc. Ci-dessous le conduit de ventilation d'une casemate.



Chaque bastion (il y en avait 44) porte un nom en rapport avec l'édifice religieux le plus proche.

La promenade se poursuit dans quelques "prairies" qui offrent une superbe vue sur la cathédrale, le Palais Cernin et quelques églises. Tous ces bâtiments sont illuminés et le spectacle est soufflant. Je reviendrai avec Jeff et un pied pour l'appareil photo.





La dernière partie de la promenade nous mène dans le "Nouveau Monde", qui n'a rien à voir avec la symphonie éponyme de Dvorak. L'étymologie du nom de ce quartier reste d'ailleurs obscure.



Un petit air de Montagne de Bueren, n'est-ce pas ? Le quartier est paisible, ses pavés sont anciens, très anciens, l'éclairage se fait à nouveau au gaz, les ruelles désertes montent et descendent, de hautes murailles protégent des couvents, des jardins et... la villa du président de la République Tchèque.  L'ambiance y est très particulière, charmante, faussement calme, avec une pointe d'insolite.

C'est ce soir que j'apprends que "notre" ligne de tram a été construite sur une courtine, à savoir la portion de muraille bien droite qui relie deux bastions. Voyez la photo de Jeff  :



Notre maison se situe donc en dehors de la ville, en dehors des murailles. Comme on dirait à Liège Hors-Château...

Le guide nous raconte aussi l'histoire de Ernst Odowalsky von Streitberg. Mais cela sera pour un autre post.