samedi 13 avril 2013

Sur les remparts...

et en-dessous et tout autour. Une promenade guidée en néerlandais par l'association "De Lantaarn".

Tout commence devant le "monument" en l'honneur des deux astronomes Brahe et Kepler, les innombrales mesures du premier (convaincu du géocentrisme) ayant permis au second de prouver l'héliocentrisme par le calcul de l'orbite de Mars. Au passage, Kepler formula les trois lois qui portent son nom (mouvement elliptique des planètes, loi des aires, relation entre le cube du demi grand axe de la trajectoire et le carré de la période).

Danois d'origine, Brahe termine sa vie à Prague où il serait mort à la suite d’un calcul ou d’une septicémie, ce qui pourrait avoir été provoqué par le fait de s’être retenu trop longtemps d’uriner pendant un trajet de plusieurs heures en carrosse avec l’empereur Rodolphe II ou un long repas à la Cour impériale de Prague. Sa mort inspira une expression  tchèque : « Je ne veux pas mourir comme Tycho Brahe », en parlant d'une envie pressante. Il est enterré dans l’église de Notre-Dame de Týn, près de l’Horloge astronomique à Prague.




Bon, toutes mes photos sont bleues. Oublié d'enlever un précédent réglage de lumière. Et comme je ne m'en suis rendue compte que bien tard durant la promenade.... On fera avec!

Voilà ce qui rend Prague si belle à voir, où que l'on soit, même dans les quartiers les moins prestigieux. Tous ces petits détails sur les façades, toutes ces ornementations, comme cette vierge à l'enfant.



Le thème de la promenade de ce soir ce sont les remparts dits baroques, érigés selon un modèle à la Vauban. Nous nous trouvons donc au-delà du château et de la cathédrale quand on a le fleuve derrière soi. Le long des murailles, quelques petits parcs en cours de restauration car tout le quartier subit un grand lifting.


Les différents bastions semés dans les murailles et les casemates servirent également de refuge durant les guerres. Voici l'un des accès aux casemates, aujourd'hui bouché.




Tout le long des travaux, de grands panneaux expliquent l'histoire du lieu, donnent à voir d'anciens dessins ou de vieilles photos. Superbe travail de mémoire.





L'un des parcs est un ancien cimetière militaire, essentiellement d'officiers ennemis. Inutile de dire qu'il tomba en friche plus vite que prévu et que les habitants utilisèrent pierres et stèles tombales comme matériau de construction. Mais cela ne m'étonne pas, je pense à la Cathédrale St Lambert, démantibulée petit à petit par les Liégeois qui eux aussi se servirent de tout ce qu'elle pouvait offrir pour construire ou rénover leur propre habitation.



Aujourd'hui il ne reste que quelques pierres tombales scellées dans les murailles défensives et qui feront partie de la rénovation du parc. Ci-dessous le conduit de ventilation d'une casemate.



Chaque bastion (il y en avait 44) porte un nom en rapport avec l'édifice religieux le plus proche.

La promenade se poursuit dans quelques "prairies" qui offrent une superbe vue sur la cathédrale, le Palais Cernin et quelques églises. Tous ces bâtiments sont illuminés et le spectacle est soufflant. Je reviendrai avec Jeff et un pied pour l'appareil photo.





La dernière partie de la promenade nous mène dans le "Nouveau Monde", qui n'a rien à voir avec la symphonie éponyme de Dvorak. L'étymologie du nom de ce quartier reste d'ailleurs obscure.



Un petit air de Montagne de Bueren, n'est-ce pas ? Le quartier est paisible, ses pavés sont anciens, très anciens, l'éclairage se fait à nouveau au gaz, les ruelles désertes montent et descendent, de hautes murailles protégent des couvents, des jardins et... la villa du président de la République Tchèque.  L'ambiance y est très particulière, charmante, faussement calme, avec une pointe d'insolite.

C'est ce soir que j'apprends que "notre" ligne de tram a été construite sur une courtine, à savoir la portion de muraille bien droite qui relie deux bastions. Voyez la photo de Jeff  :



Notre maison se situe donc en dehors de la ville, en dehors des murailles. Comme on dirait à Liège Hors-Château...

Le guide nous raconte aussi l'histoire de Ernst Odowalsky von Streitberg. Mais cela sera pour un autre post.

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