Les Bastin-Gobin se font silencieux. Et pour cause: avec
l’emménagement dans l'appartement "définitif", fini l’accès Internet. Maintenant il faut aller chez
Starbucks pour profiter d'un réseau wireless. Ceci dit, il y a quelques
réseaux wireless disponibles dans l'appartement, mais ce sont soit des
voisins, soit des offres commerciales qui coûtent fort cher pour les
faibles débits.
De manière générale, les
télécommunications en République Tchèque sont chères: les formules
d'abonnement téléphonique foisonnent, soit avec beaucoup de minutes
gratuites pour quelques numéros, soit avec des prix préférentiels pour
l'appel sur le réseau du fournisseur, soit avec des tarifs diminués pour
les appels internationaux. Et comme partout, le prix annoncé n'est pas
un "tout compris". Il faut y ajouter plein d'autres postes (tels que
activation de la ligne + taxe spéciale d'activation, + redevance + taxe
sur la redevance + location de la ligne téléphonique + taxe, + + +) si
bien que la facture finale est quatre ou cinq fois supérieure au prix
clignotant fluo sur le site Internet. Ainsi, pour notre accès Internet - le
maximum disponible dans notre voisinage est 2Mb/s ADSL ... - nous allons
payer la redevance ADSL + la ligne téléphonique + une des formules
nécessaires. Et le tout est livré avec une forme qui rappelle la
"glorieuse" époque de la RTT: 3 à 4 semaines de délai. Sauf ...
Sauf
quand on a un contact chez le fournisseur en question: l'assistante de
Chantal a un ami qui travaille chez O2 et qui va mettre notre dossier en
haut de la pile. Bref, les petits passe-droits qui ne rendent pas la
vie plus facile, mais juste normale. La société tchèque n'est pas basée
sur le service et le geste commercial, mais sur la bonne grosse
administration lente et inefficace, et sur ses innombrables dérives. (Là, c'est Jeff qui parle...). Oui,
nous étions très gâtés à New York, épitomé de la société de services.
Où tout est livrable et installable dans l'heure qui suit la commande
(et le paiement bien sûr).
L'appartement est pour le moment
encombré de dizaines de caisses, des petites, des grandes, des lourdes,
des légères. Nous avons centralisé les caisses "livres & dossiers"
dans le salon, en attendant que nos étagères Ikéa soient livrées et
montées. La livraison (et le montage) sont raisonnables, mais - une fois
de plus - les délais de livraison impatientent les Yankees pressés que
nous sommes devenus.
Ceci dit, le coût de la vie
en République Tchèque n'est pas léger: si certains prix sont minis, tout
"bonus" est payant: petit pot de ketchup dans un macdo, eau et pain à
table dans un resto, etc. Et il y a aussi un schisme entre les produits "bons marchés" et de très piètre qualité, et les produits de meilleure
qualité trois à quatre fois plus coûteux.
Pas de nettoyage
à sec dans notre quartier, plutôt du genre résidentiel. Ni près de
l'ambassade. Trimbaler les vêtements propres dans le tram, pas facile du
tout, nous avons déjà essayé. Reste donc la solution de la livraison.
Mais peu de commerces ont intégré la livraison dans leur organisation.
Si bien que nous n'avons pas eu le choix du "cleaner" : à Prague, il n'y
en a qu'un seul qui livre aux particuliers....
La semaine
s'annonce chargée: Jeff part pour Londres tandis que Chantal devra
assumer seule l'organisation de la maison: livraison d'Ikéa, pressing,
interview d'une potentielle "cleaning lady", recevoir le "décorateur"
envoyé par la proprio pour - enfin - installer des voilages et des
lampes dans la cuisine.
Nous campons toujours dans
l'appartement et tentons de prendre notre mal en patience. Pas agréable
de vivre sans rideaux au vu et sus des passants ou de lire à la lueur
d'une maigre ampoule dans le salon. L'appartement vient d'être refait de
neuf, ce qui est très chouette, mais il manque encore de nombreux trucs utiles comme les barres à rideaux ou les lampes de cuisine, que la proprio n'a
pas encore eu le temps de faire installer. C'est une question de temps,
simplement. A nous de gérer le temps de manière différente qu'à New
York. Comme le dit le titre de ce "post", choc des cultures à digérer...
dimanche 30 septembre 2012
vendredi 28 septembre 2012
Bellevue sur Musée des Arts Déco
Notre aventure dominicale se poursuit avec la découverte du Musée des Arts Décoratifs. L'extérieur ne paie pas de mine, même s'il est imposant. Un bon coup de brosse serait bien nécessaire. Une frise représentant les métiers du feu nous rappelle l'habilité de l'homo sapiens sapiens.
Le hall d'entrée est impressionnant, avec ses peintures, ses dorures, ses plafonds à caissons.
Au premier entresol, deux très grands vitraux.
Le Musée comporte plusieurs sections, habillement, machines du temps, affiches, livres, céramique et faïence, verre, art du métal.... Dans chaque section, quelques meubles, comme s'il avait bien fallu les mettre quelque part. Bref, la muséologie n'a rien à voir avec celle des grandes institutions new-yorkaises. A mon goût, il y a trop à voir en même temps. Et pourtant chaque pièce mérite que l'on s'y attarde. Conclusion : revenir au Musée et n'explorer qu'une seule section à la fois.
Des vitrines "mouvantes" : le visiteur peut faire tourner les axes de la vitrine de façon à avoir la pièce en face de lui.
Parmi toutes les merveilles anciennes, des oeuvres hyper contemporaines.
Une exposition temporaire, qui célèbre le 300e anniversaire des cristalleries de Harrach, se termine aujourd'hui. Je me délecte de toutes les vitrines, qui me font immanquabelemnt penser au Val Saint Lambert et aux nombreuses visiteurs que j'y ai guidés.
Notre périple se termine au restaurant Belle-Vue. Comme son nom l'indique, belle vue sur la Vltava et le Château. Passons sur le menu, excellent et raffiné, sinon certains de nos lecteurs se plaindront encore une fois que nous parlons (trop) souvent de bouffe...
Retour casa à pied en longeant les quais et en admirant le coucher de soleil sur la rive gauche.
Figures allégoriques représentant les Arts Industriels - Conçu par Josef Schulz, executé par J. Škarda |
Le Musée comporte plusieurs sections, habillement, machines du temps, affiches, livres, céramique et faïence, verre, art du métal.... Dans chaque section, quelques meubles, comme s'il avait bien fallu les mettre quelque part. Bref, la muséologie n'a rien à voir avec celle des grandes institutions new-yorkaises. A mon goût, il y a trop à voir en même temps. Et pourtant chaque pièce mérite que l'on s'y attarde. Conclusion : revenir au Musée et n'explorer qu'une seule section à la fois.
Un bureau de Josef Gocar |
Sur l'artichaut, quelques escargots |
Des vitrines "mouvantes" : le visiteur peut faire tourner les axes de la vitrine de façon à avoir la pièce en face de lui.
Un autel portatif, finement sculpté |
Parmi toutes les merveilles anciennes, des oeuvres hyper contemporaines.
Une variation en acier corten et plexi sur la fenêtre et l'arc romans |
Jeff fait le sot derrière une sculpture en verre de Stanislas Libenský &Jaroslava Brychtová |
Milan Handl |
Oublié le nom de l'artiste, désolée |
Jiří Šuhájek |
Une exposition temporaire, qui célèbre le 300e anniversaire des cristalleries de Harrach, se termine aujourd'hui. Je me délecte de toutes les vitrines, qui me font immanquabelemnt penser au Val Saint Lambert et aux nombreuses visiteurs que j'y ai guidés.
Conçu pour l'expo universelle de Vienne en 1873 |
Un livre de comptes. Plus "classe" qu'une feuille Excel, non ? |
Retour casa à pied en longeant les quais et en admirant le coucher de soleil sur la rive gauche.
vendredi 21 septembre 2012
Un après-midi tranquille à Prague
Un beau dimanche matin, après la grasse matinée d'usage, les deux zozos enfilent leur tenue de touriste pour continuer à explorer la ville.
Prague est coupée en deux par la Vltava (ou Donau en allemand), avec à l'est (rive droite) les vieille (Staré Město) et nouvelle villes (Nové Město) et à l'ouest (rive gauche) la petite ville (Malá Strana) et le quartier du château (Hradčany). Comme il fait beau, nous décidons de prendre un des nombreux bateaux et de faire un tour sur le fleuve. Il s'agit d'une méthode agréable pour avoir un aperçu différent sur la ville.
Notre promenade commence tout près de l'ambassade, à Malostranská, avec sa grande place et sa sculpture de Vladimír Preclík en hommage à la résistance tchèque aux nazis.
Nous traversons le pont Mánesuv et nous dirigeons vers le quai près du pont suivant, le Čechův Most.
Nous optons pour la formule "une heure", ce qui s'avère largement suffisant car le bateau est rapidement bloqué par de mini cascades sur le fleuve.
Peu de monde sur le bateau. Beaucoup de bateaux sur la Vltava. Cette industrie touristique est-elle vraiment rentable ou est-ce une manière de blanchir de l'argent??? Cette question a tout son sens puisqu'il s'avère que toute l'industrie du souvenir touristique de masse est aux mains de la mafia russe, qui ne s’embarrasse guère de considérations historiques ou urbanistiques et qui abîme la ville avec des échoppes bon marché et vulgaires. Mais passons pour revenir aux splendeurs intactes de cette ville.
Quelques images au fil de l'eau.
Un petit mot sur le Klik-Klok
Impossible de le louper, ou de s'interdire de le scruter.... Le Pont Charles, que nous n'avons toujours pas traversé...
La suite de nos aventures dominicales dans un prochain numéro.
Prague est coupée en deux par la Vltava (ou Donau en allemand), avec à l'est (rive droite) les vieille (Staré Město) et nouvelle villes (Nové Město) et à l'ouest (rive gauche) la petite ville (Malá Strana) et le quartier du château (Hradčany). Comme il fait beau, nous décidons de prendre un des nombreux bateaux et de faire un tour sur le fleuve. Il s'agit d'une méthode agréable pour avoir un aperçu différent sur la ville.
Notre promenade commence tout près de l'ambassade, à Malostranská, avec sa grande place et sa sculpture de Vladimír Preclík en hommage à la résistance tchèque aux nazis.
Malostranská |
Sculpture de Vladimír Preclík |
Nous traversons le pont Mánesuv et nous dirigeons vers le quai près du pont suivant, le Čechův Most.
Nous optons pour la formule "une heure", ce qui s'avère largement suffisant car le bateau est rapidement bloqué par de mini cascades sur le fleuve.
Vue du Mánesuv Most vers l'une des tours du Pont Charles |
Quelques images au fil de l'eau.
Détail du Čechův Most |
Autre détail du Čechův Most |
Le Rudolfinium |
Difficile de ne pas le regarder... |
Bis |
Ter |
Un petit mot sur le Klik-Klok
Monument non identifié |
Dernière trace d'un ancien établissement de bain |
Siège du Gouvernement tchèque |
Détail |
Le Charles (IV) qui donne son nom au Pont |
Le Ministère de l'Industrie |
Le Théâtre National |
Le Musée Smetana |
Les pingouins fluo du Musée Kampa, sur l'île du même nom |
Pédalo made in Prague |
mercredi 19 septembre 2012
Batte pragoise - Náplavka
Parmi les bons plans fournis par Paul Day, le chef du Sansho, le petit marché "bio" sur les rives du fleuve, Vltava en tchèque, Moldau en allemand.
Nous voilà donc chemin avec nos cabas. Une nuée de cygnes attendent le bout de pain le long du marché.
Au moins 40 fois plus petit que la batte, ce marché est bien achalandé comme vous pouvez le voir sur la photo. La foule est principalement du genre intellectuels/artistes/bobo. Dire ici "Bourgeois Bohème" est un peu ambigu, et on risque de penser que c'est un riche du crû. En plus du tchèque, nous entendons parler français et anglais. Et vos deux explorateurs parlent avec les mains pour montrer les produits et se faire annoncer le total.
Du côté des exposants, outre les stands des fermiers du coin, quelques musiciens jouent du jazz et les enfants participent à un atelier de peinture sur céramique. Paul Day y tient son stand de BBQ de qualité un samedi sur deux et la file qui s'allonge devant sa jeep dit le reste.
Du côté des exposants, outre les stands des fermiers du coin, quelques musiciens jouent du jazz et les enfants participent à un atelier de peinture sur céramique. Paul Day y tient son stand de BBQ de qualité un samedi sur deux et la file qui s'allonge devant sa jeep dit le reste.
Nous sommes venus à pied mais le tram 7 pourrait facilement nous y conduire. Il faut juste traverser le fleuve pour se retrouver sur la rive droite. Pratique pour rentrer à la maison avec des sacs pleins de poireaux et de pdt.
La tradition du marché fermier n'était plus dans les moeurs pragoises mais cela change lentement. Surtout quand les Tchèques se sont rendus compte, par exemple, que les grandes surfaces étaient envahies d'ail chinois super bon marché et super sans goût alors que leur pays est réputé pour son ail de qualité. Mais l'ail chinois, malgré les frais de transport, est quatre fois moins cher que l'ail tchèque cultivé à deux pas... Une prise de conscience fait changer les choses et de nombreux tchèques sont prêts à payer plus cher "leur" ail goûtu et parfumé.
Rive gauche : Bateau + hôtel = Botel |
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