vendredi 20 septembre 2013

Là haut sur la tour (de TV)

Au coeur de Prague 3 - ou presque - se trouve la tour TV de Žižkov, située sur une petite colline. Cette tour est visible depuis quasi n'importe quel point un peu élevé de Prague: du haut de ses 216 mètres, elle domine presque toute la ville et n'est concurrencée que par la tour de Petřín, dont nous avons déjà parlé.


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Cette tour est controversée: commencée durant la période communiste, son rôle exact au départ n'a jamais été très clair et certains accusent le projet d'avoir exigé le déplacement d'un cimetière juif. Son architecture soviétique en fait un monument pas vraiment apprécié des Pragois, qui la présente comme le deuxième monument le plus laid au monde. Ceci dit les avis varient et certains classements font "tomber" la tour à la 10ème ou 15ème position.


Pour tenter de rattraper le coup, un artiste tchèque,  David Černý -  à qui l'on doit aussi le célèbre cheval retourné de la galerie Lucerna dont nous avons également parlé il y a quelques mois - a installé une série de sculptures de bébés géants grimpant à quatre pattes le long de la tour. L'exposition devait être temporaire et date de 2000. Comme quoi, les Tchèques savent faire le temporaire aussi permanent que les Belges.
Source: lafuenteuio.blogspot.cz


L'intérieur de la tour comporte, outre les éléments de télécommunication, un restaurant, un bar, un hôtel à une seule chambre et une plateforme d'observation composée de trois cabines.  Cette dernière, du haut de ses presque 100 mètres, offre une vue impressionnante sur la ville et ses alentours, et c'est de là que l'on se rend compte que Prague est très étendue et que la partie historique de la ville n'est qu'un petit pois dans la forêt.

Bon, petit point négatif: un couple est là avec des enfants qui courent partout en criant, non en hurlant. Bon, ça serait moins grave s'ils n'avaient des voix stridentes. Et comme nous sommes deux vieux ours habitués au silence et à la tranquillité ...

De l'observatoire nous repérons les différents coins particuliers de Prague: le château et sa cathédrale, le théâtre national, le pont Charles ... Mais nous prenons peu de photos: les vitres sont griffées et sales.

Un peu avant le coucher du soleil, nous nous dirigeons vers le restaurant trente mètres plus bas.

Notre table donne sur l'ouest: la gare principale, la cathédrale et le château, le palais des expositions et, cachée quelque part derrière le toit en cuivre du Belvédère, la maison.

Pour commencer le repas, nous nous permettons un apéro: Doudou part sur un cocktail Black Ice (avec du sel et de l'huile d'olive) et moi pour un Coq Moravien servi sous une cloche enfumée, un choix approprié étant donné la tabagie nationale.  Nous continuons avec nos entrées, des noix de St Jacques, puis arrive le plat principal: des pâtes aux fruits de mer. En dessert, nous nous orientons vers la classique crème brûlée.



Retour casa en passant devant l'église avec la "grande montre" dont nous avons déjà parlé.

Source: Wikipedia
Un repas qui vaut plus pour le paysage que pour la nourriture mais le spectacle à lui seul vaut le déplacement.

mercredi 18 septembre 2013

Une soirée à la Gare

Il y a quelques semaines - vous vous en rappelez peut-être - nous rencontrions une amie de Gilda, Carole, qui était à Prague pour une série de conférences en psychanalyse. Son programme incluait quelques suggestions de restaurants dans le centre et aux alentours de l'hôtel, restaurants divisés en deux catégories: fine dining et bistrot.



Avec notre invitée Julie, nous décidons de tester l'un des ces établissements, La Gare. Ce restaurant se présente comme servant de la cuisine de brasserie élaborée: tous les classiques de la gastronomie française de taverne sont présents, les escargots à l'ail, la soupe de poisson, l'andouille, les rognons etc.

L'intérieur fait effectivement très bistrot français, et est plus qu'un restaurant: il fait aussi boutique ainsi que salon de thé. Le serveur nous guide à notre table, guidage nécessaire étant donné le niveau d'imbrication des différentes tables, rentabilisation de l'espace oblige.

Durant notre repas, une personne est filmée. Pourquoi? Aucune idée.  Durant le même repas, un groupe de musiciens nous abreuve d'airs connus. Beaucoup trop fort d'ailleurs et il devient difficile de se comprendre ou même de s'entendre.




Nous commençons sur des entrées typiques de l'Hexagone: ces dames prennent la douzaine d'escargots à l'ail et je me dirige sur la bouillabaisse made in Prague. Tout cela est fort bon, même si ma soupe eut mérité d'avoir un peu plus de gros morceaux.

Plat principal! Julie opte pour une salade niçoise, Chantal pour du canard et je pars sur une pièce de boeuf avec sa sauce poivre vert. Le canard du mien est servi avec un trio d'accompagnements: une ratatouille qui fait la part belle aux poivrons, un peu de purée et un dernier pot avec des spaetzle aux épinards.


Etant donné le bruit ambiant et les migraines naissantes, nous passons le dessert et rentrons bien tranquillement en tram. Une belle découverte qui, si elle ne casse pas trois pattes à un canard, n'en est pas moins un chouette petit resto pour les soirs de pluie.


mercredi 11 septembre 2013

U Kroka

http://www.tripadvisor.com/Restaurant_Review-g274707-d819580-Reviews-U_Kroka-Prague_Bohemia.html
U Kroka - Trip Advisor
Pour mon anniversaire, nous avons décidé de tenter un restaurant un peu en dehors des sentiers battus par les hordes de touristes assoiffés de cuisine du terroir "mais en remplaçant la viande de porc par des hamburgers de bœuf, les dumplings par un petit pain et le chou par une tranche de fromage surmontée d'une rondelle de tomate."

Petite recherche sur Trip Advisor, et nous voici nanti du numéro 5 dans le top des restaurants de Prague.

Situé dans Prague 2, U Kroka se situe à un jet de bière de l'Universite Charles V et pas très loin de l'eau. Ceci dit, même si nous ne sommes qu'à une dizaine de minutes (au grand maximum) du centre, l'allure de la ville change très fort: tout semble un peu plus calme, un peu moins agité.

Bien qu'en dehors des zones à touristes, le personnel parle fort bien anglais et nous n'avons aucun problème pour nous faire comprendre.


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La cuisine est typique de brasserie et locale, faisant la part belle au chou et autres dumplings. Les amateurs de viande ne seront pas déçus, avec deux plateaux "virils" proposant respectivement 700g et 1kg de barbaques diverses et variées. Des plats plus raisonnables sont aussi disponibles en plus des traditionnelles entrées. 

Nous ouvrons le repas par des tranches de jambon à la praguoise et des ailes de poulets. Cela est fort bon et savoureux. Malheureusement, en plein dans le premier mouvement du concerto pour mandibules, une personne a commencé à fumer sur la terrasse et les odeurs se sont insinuées par les fenêtres laissées ouvertes pour profiter du beau temps.

Suite du repas, des médaillons de bœuf avec une sauce aux airelles d'un côté, une tranche de porc roti de l'autre. Le tout servi avec des dumplings. De nouveau, savoureux. Le verre de vin est un peu moins réussi et ne sera pas vidé. Un conseil donc: boire la bière locale, savoureuse, ou opter pour un verre de vin blanc. La Moravie est plus experte dans le blanc que dans le rouge, surtout en gamme de départ. Quand on monte dans les prix (et donc rarement possible de boire au verre), la qualité du rouge est indiscutable.

Un groupe de mâles en vadrouille (en anglais US "a stag party") se pointe et le niveau sonore atteint des records. Nous prendrons le dessert ailleurs. Tant pis pour le gâteau d'anniversaire. Nous l'allumerons samedi.


samedi 7 septembre 2013

Une boisson tchèque ...

http://www.myburger.fr/forum/post88424.html

... et pour une fois, ce n'est pas de bière dont il s'agit! A base d'un sirop appelé Kofo, le Kofola était initialement une manière de ré-utiliser les résidus de torréfaction du café. La boisson résultante a été positionnée comme concurrente des différents sodas et colas de l’époque et coûtait plus ou moins la moitie du prix en Tchécoslovaquie.

Le goût est ... surprenant. La première gorgée est un peu amère, mais l'on s'y habitue et cela devient une boisson agréable à boire. Il s'agit d'une des boissons favorites des Slovaques, se classant en troisième position juste derrière l'inébranlable Coca-Cola.

Tout comme ses rivaux américains, au fil des années, différents variations et goûts sont apparus: citron, puis cannelle pour une édition de Noël, Kofola light (Kofola bez cukru), cerise, extra herbeux et récemment la version "festival" à la goyave.

Oui, nous avons déjà épuisé pas mal de jeux de mots plus ou moins foireux sur le nom, avec "Francis Ford Kofola" en premier.