mercredi 30 juillet 2014

Prieuré de Serrabona

Retour aux vacances.

Petite visite culturelle aujourd’hui, avec les enfants de la famille. Direction le prieuré roman de Serrabona, qui se déguste après une longue montée en lacets serrés sur une route à une bande et demi. La région abonde en sites romans, en général bien préservés vu leur âge. Une fois arrivés, nous pique-niquons sur un vieux banc, avec vue splendide sur la vallée.






Ensuite nous visitons ce qui reste du prieuré, son cloître et sa chapelle, avec tribune sur colonnes à chapiteaux sculptés. Toute la beauté simple et dépouillée de l’art roman au sommet d’une montagne inondée de soleil. Les moines avaient l’art de choisir l’endroit où planter leur foi !







Photo jfg
Photo jfg





















Le reste de la famille est arrivé à Claira et nous sommes 14 à table le soir pour savourer un civet de marcassin, chassé par le mari d’une voisine. Que du naturel. Que de l'ambiance.

dimanche 27 juillet 2014

Accademia del Piacere : Barroco y flamenco

Un festival d'été consacré à la musique ancienne m'amène au Château de Prague, dans la Galerie Rudolfova. Le "château" est bien plus qu'un simple château. C'est un vaste complexe de bâtiments de style et d'époque différents et je me demande comment je vais faire pour trouver cette galerie bien précise, sachant que la signalétique est inexistante dans ce coin de Prague... En tout cas, je partirai bien à temps de la maison.


La plupart des concerts portent sur le moyen âge et la renaissance mais l'un d'entre eux me fait de l'oeil : Barroco y flamenco, par l'Accademia del Piacere, sous la direction de son co-fondateur, Fahmi Alghai. Sans doute aussi à cause de notre récent court séjour en Espagne. Quand je donne le titre du concert à p'tit mari, il me traite de traître... à la religion baroque :)

Galerie Rudolfova
Ayant peur de ne pas trouver mon chemin dans le dédale de bâtiments du château, je pars donc de bonne heure. Comme prévu, je tournicote un peu dans les différentes cours intérieures et je finis par tomber sur une affiche du festival, qui pointe vers un magnifique escalier, juste en face d’un autre prestigieux escalier, celui qui me mena, il y a deux ans, vers les salons du président tchèque pour la présentation des lettres de créances de l’ambassadeur.

La fin de l'escalier d'honneur qui débouche...
L’escalier mène sur un palier/anti-chambre qui me coupe le souffle. Grandiose et majestueux, allure résolument contemporaine avec des variations d’aujourd’hui sur des éléments anciens. Du grand art, sobre, mais qui en jette.

... sur l'anti-chambre/palier
Il s’avère que le concert commencera avec une heure de retard. Le bar est donc pris d’assaut et je me régale d’un généreux verre de sauvignon blanc à la saveur cassis tout en observant les tenues vestimentaires des spectateurs, résolument locaux à part quelques touristes égarés.


Galerie Rudolfova
Galerie Rudolfova




















Quand je pénètre dans la salle de concert, la Galerie Rudolfova, nouveau choc dans une esthétique différente : murs, stucs et reliefs couleur crème rehaussée d’or, miroirs géants, nombreux lustres en cristal, chaises au format contemporain mais tendues de velours rouge. Là aussi ça en jette.





Détails de l'aménagement et de la rénovation









Quant à la musique ce soir, encore un choc ! Un groupe espagnol, Accademia del Piacere a intitulé son concert « barocco y flamenco » et le programme parle de montrer l’influence du flamenco sur la musique baroque espagnole. Mais en fait ce n’est pas tout à fait exact : la musique de ce soir c’est de la musique fusion, c’est la rencontre, via arrangements et improvisations, du baroque et du flamenco, avec des accents jazzy et des nuances musicales propres au proche et moyen orient.


Détails
Une galerie perpendiculaire à la Rudolfova,
bordée de grandes marines de guerre





















La musique comme je l’adore : celle qui abolit écoles, classes, genres, imaginée et interprétée par de talentueux musiciens qui se jouent de la technique et des codes. Après un généreux concert de 2 heures, la salle est en délire, moi compris. J’ai mal aux mains tellement j’ai applaudi fort.


Élégance des courbes,
revêtement mural contemporain
Les tapisseries géantes accompagnent le visiteur
du palier à la salle de concert






Suite des détails














Tout en rentrant à pied à la maison, je repense aux deux gambistes qui ont renversé leur instrument sur leurs genoux pour en jouer comme une guitare géante ou au percussionniste qui avec trois instruments seulement à fait danser toute une salle. Je me réjouis de les ré-écouter via leur CD dont été tiré le concert de ce soir.

Variation sur balustre

Non, je ne connais pas ces 2 dames...







jeudi 24 juillet 2014

BBQ delux

Encore une interruption de notre récit de vacances.

Les magnifiques arbres de l'Ambassade du Royaume-Uni à Prague abritent un business lunch au soleil de midi bien tapant.


Vu le temps, c'est un régal de manger dans ce superbe jardin clos de murs. Voyez le post d'il y a un an environ. Tout est cuit au BBQ, y compris la salade: étonnant.


Le repas se clôture par une petite partie de croquet. Il ne manquait plus que les costumes du film "The Go-Between" de Joseph Losey (en français "Le Messager"). On s'y serait  presque cru...

lundi 21 juillet 2014

En route vers la France

Nous prenons possession de la voiture de location et roulons vers la famille en France, qui habite à Claira, juste à côté de Perpignan. Grrrr les péages autoroutiers français ! Aucune de nos 5 cartes bancaires n’est acceptée, ni maestro, ni mastercard, ni Amex, etc. ! Heureusement qu’il y a un gros bouton « aide » qui finit par nous envoyer une préposée pour récolter du cash. Conclusion : en France, à part le cash, une carte de crédit Visa est indispensable pour régler les péages. Tout le monde s’en plaint mais rien ne change…

Nous débarquons à la Casa Montes, chambre d’hôte recommandée par le magazine « Art & Décoration ». Un vrai paradis, oiseaux éponymes compris. Un jardin exotique, une piscine entourée d’arbres, une cuisine d’extérieur et sa grand table communale, des chambres décorées avec goût, une douche à l’italienne et un vieil abreuvoir en pierre du pays comme évier. 
L'entrée
Vue de notre chambre


Nos hôtes, deux antiquaires, ont aménagé leur ancienne ferme avec chic, utilisant des couleurs inédites, des matières inhabituelles et des objets anciens relevant du cabinet de curiosités d’antan. Une adresse à recommander pour explorer les richesses culturelles et gastronomiques de la région, qui n’en manquent pas.
Notre chambre

La sdb
Nous terminons la journée en famille et nous délectons du BBQ local, la plancha. Manière saine, savoureuse et rapide de griller légumes, poisson ou barbaque. Et rapide car nul besoin de se lever aux aurores pour avoir les braises juste à point pour midi…

samedi 19 juillet 2014

Barcelona 3

Reprenons nos vacances en Catalogne.

En chemin vers la seule église romane encore debout à Barcelone, nous passons devant le Palau Guëll. Personne aux caisses. Il y aurait-il encore de la place dans la prochaine visite ? Oui ! Le capitaine d’industrie que fut Guëll nous accueille donc à nouveau, aujourd’hui dans son palais de la rue Carrer Nou de la Rambla. Leur site : www.palauguell.cat

Les écuries (photo jfg)

Détail (photo jfg)
Détail (photo jfg)





















L'entrée pour les gens (photo jfg)
L'entrée pour chevaux (photo jfg)

Le palier du 1er (photo jfg)
Somptueux plafonds à caissons (photo jfg)

L'anti-chambre du grand salon de réception
avec sa colonnade pour agrandir visuellement l'espace
(photo jfg)
Notre guide n’attribue aucune étoile à ce palais mais il a tort. C’est magnifique ! Et intéressant, original, majestueux, luxueux à fond par les matériaux utilisés, pleins de détails inédits et d’aménagement astucieux. Comme cette chapelle avec balcon dans le grand salon de réception : elle se referme comme une grand armoire quand les invités arrivent ; ou le sol de l’entrée pavé de bois imitant la pierre, pour atténuer le bruit des sabots des chevaux qui rentrent la calèche dans les grandes caves, majestueuses comme une église, aérées et lumineuses. Ou encore cette marche supplémentaire dans la volée d’escaliers de l’entrée, pour faciliter la montée sur le cheval. …. Une fois de plus, une superbe surprise. Une fois de plus, Gaudi.

Il est possible de visiter le toit et de voir de près les cheminées ornées de "trencadis",
mosaïques de fragments de céramiques colorées
(photo jfg)

A la sortie de cette visite, changement de plan car l’église romane est fermée jusque 17:00. Nous nous dirigeons alors vers le Palais de la Musique catalane (Palau Música Catalan), une merveille de l'architecture moderniste catalane par l'un de ses principaux représentants, Lluís Domènech i Montaner. Bref, l'art nouveau catalan. Les lieux ne se visitent qu’avec un guide. Nous avons de la chance, une visite en français débute dans 2 minutes.




Coupole centrale (photo jfg)

Vitraux latéraux (photo jfg)
Fer forgé dans du verre pour les balustrades
(photo jfg)
Les muses du fond de scène, mêlant trencadis et relief


photo jfg


photo jfg

Photo jfg
Sous la dictature franquiste, le palais perd l’adjectif « catalan » dans son titre, ce qui chagrine les Barcelonais, très attachés à leurs racines catalanes. Cet amour de la Catalogne s’entend partout dans les discours, se lit partout dans la presse. Difficile de ne pas comprendre que la Catalogne ne fait pas partie de l’Espagne ! Pour une visite virtuelle du Palais : http://www.palaumusica.cat/ca/

A gauche de la scène, la musique
populaire catalane
(photo jfg)

A droite de la scène, la musique "savante"
(photo jfg)















L'orgue a été restauré grâce à la générosité de Barcelonais qui ont retrouvé leur nom sur des immenses tuyaux d'orgue trônant au milieu d'une cage d'escalier. Le "Crowd funding" a le vent en poupe...

Photo jfg
Nous retraversons la vieille ville pour aller visiter – enfin – la seule église romane encore debout à Barcelone. Elle fait partie du Monastère Sant Pau del Camp (St Paul des champs), aujourd’hui simple paroisse, sans moines, aujourd'hui au coeur de la ville mais autrefois située dans le calme des champs, loin de la ville trépidante.

Photo jfg

Le cloître et ses chapiteaux (photo jfg)

Photo jfg


Photo jfg

Photo jfg

Les taxis roulant à nouveau, nous allons manger en bord de mer, dans un resto (Barraca) recommandé par le New York Times pour sa paella. Est-ce un plat catalan ? Pas d’importance ! Le vin est frais comme il faut, la paella est excellente. Et la vue sur la Méditerranée l’est tout autant. Cette soirée clôture la journée en beauté. http://barraca-barcelona.com/

Pour plus de photos de Jeff sur notre périple franco-espagnol, voyez son site sur Google :https://plus.google.com/photos/107350583031509691945/albums/6027351109010285665