dimanche 27 juillet 2014

Accademia del Piacere : Barroco y flamenco

Un festival d'été consacré à la musique ancienne m'amène au Château de Prague, dans la Galerie Rudolfova. Le "château" est bien plus qu'un simple château. C'est un vaste complexe de bâtiments de style et d'époque différents et je me demande comment je vais faire pour trouver cette galerie bien précise, sachant que la signalétique est inexistante dans ce coin de Prague... En tout cas, je partirai bien à temps de la maison.


La plupart des concerts portent sur le moyen âge et la renaissance mais l'un d'entre eux me fait de l'oeil : Barroco y flamenco, par l'Accademia del Piacere, sous la direction de son co-fondateur, Fahmi Alghai. Sans doute aussi à cause de notre récent court séjour en Espagne. Quand je donne le titre du concert à p'tit mari, il me traite de traître... à la religion baroque :)

Galerie Rudolfova
Ayant peur de ne pas trouver mon chemin dans le dédale de bâtiments du château, je pars donc de bonne heure. Comme prévu, je tournicote un peu dans les différentes cours intérieures et je finis par tomber sur une affiche du festival, qui pointe vers un magnifique escalier, juste en face d’un autre prestigieux escalier, celui qui me mena, il y a deux ans, vers les salons du président tchèque pour la présentation des lettres de créances de l’ambassadeur.

La fin de l'escalier d'honneur qui débouche...
L’escalier mène sur un palier/anti-chambre qui me coupe le souffle. Grandiose et majestueux, allure résolument contemporaine avec des variations d’aujourd’hui sur des éléments anciens. Du grand art, sobre, mais qui en jette.

... sur l'anti-chambre/palier
Il s’avère que le concert commencera avec une heure de retard. Le bar est donc pris d’assaut et je me régale d’un généreux verre de sauvignon blanc à la saveur cassis tout en observant les tenues vestimentaires des spectateurs, résolument locaux à part quelques touristes égarés.


Galerie Rudolfova
Galerie Rudolfova




















Quand je pénètre dans la salle de concert, la Galerie Rudolfova, nouveau choc dans une esthétique différente : murs, stucs et reliefs couleur crème rehaussée d’or, miroirs géants, nombreux lustres en cristal, chaises au format contemporain mais tendues de velours rouge. Là aussi ça en jette.





Détails de l'aménagement et de la rénovation









Quant à la musique ce soir, encore un choc ! Un groupe espagnol, Accademia del Piacere a intitulé son concert « barocco y flamenco » et le programme parle de montrer l’influence du flamenco sur la musique baroque espagnole. Mais en fait ce n’est pas tout à fait exact : la musique de ce soir c’est de la musique fusion, c’est la rencontre, via arrangements et improvisations, du baroque et du flamenco, avec des accents jazzy et des nuances musicales propres au proche et moyen orient.


Détails
Une galerie perpendiculaire à la Rudolfova,
bordée de grandes marines de guerre





















La musique comme je l’adore : celle qui abolit écoles, classes, genres, imaginée et interprétée par de talentueux musiciens qui se jouent de la technique et des codes. Après un généreux concert de 2 heures, la salle est en délire, moi compris. J’ai mal aux mains tellement j’ai applaudi fort.


Élégance des courbes,
revêtement mural contemporain
Les tapisseries géantes accompagnent le visiteur
du palier à la salle de concert






Suite des détails














Tout en rentrant à pied à la maison, je repense aux deux gambistes qui ont renversé leur instrument sur leurs genoux pour en jouer comme une guitare géante ou au percussionniste qui avec trois instruments seulement à fait danser toute une salle. Je me réjouis de les ré-écouter via leur CD dont été tiré le concert de ce soir.

Variation sur balustre

Non, je ne connais pas ces 2 dames...







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