lundi 7 juillet 2014

Rinaldo

Scan du programme

Au théâtre ce soir, un opéra de Haendel, Rinaldo, sous la baguette de Václav Luks et son Collegium 1704. Au Théâtre des Etats (voir un post précédent), où je file en taxi après mon cours de tchèque.

Le prince Rinaldo et sa belle
Très belle soirée. L’orchestre à son meilleur dans cette première version écrite par Haendel ; une mise en scène qui privilégie l’aspect baroque, féerique et magique de l’œuvre, avec char volant et dragon fumant ; et un casting essentiellement tchèque, homogène même si Marie Fajtová (qui chante Armida) plane largement au-dessus du lot.


Armida (Marie Fajtová) arrive dans son char doré pour f... la m...


De plus, c’est comme au temps de Haendel, avec des bougies qui éclairent la scène, à l’avant-plan. Des vraies bougies, avec flammes qui vacillent et fumées. Je croyais que c’était désormais interdit dans les théâtres pour cause de sécurité… Mais en tout état de cause, l’effet est assez magique car au fur et à mesure que les héros descendent sous terre pour aller secourir la princesse prisonnière, les bougies rapetissent et illuminent de moins en moins. Bel effet pour souligner l’intrigue.



La méchante et ses furies


Trois rôles d’homme (dont Godefroid de Bouillon) sont chantés par des femmes mais cela me laisse un peu sur ma faim. Il manquait qqchose aux personnages. Mais tout est pardonné quand Almirena (chantée par Tehila Nini Goldstein) entame le fameux « Lascia ch’io pianga ». Une très belle page de Haendel même s’il ne la considérait pas comme son meilleur aria dans Rinaldo. L’aria dont il était le plus fier était le « Cara sposa » chanté par le rôle-titre. L’histoire lui donnera tort.


Argante (le méchant) chanté par Lisandro Abadie, très bon aussi.


Sur la scène une foultitude de colonnes en "marbre" qui augmenteront ou diminueront en nombre selon la scène qui se joue et se chante. Et une toile de fond rappelant le lieu où se déroule l'action. Sobre et efficace.


Comme je marche vers l'arrêt de tram le plus proche, je tombe sur un troupeau de touristes pleins comme des outres, titubant et éructant à pleine voix. Changement d’atmosphère radical…

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