jeudi 13 août 2015

Über Canicule 2

Toujours à la recherche d'un peu de fraîcheur (l'AC est très très rare à Prague), je me planque en très bonne compagnie dans un complexe cinéma moderne et pas trop énorme. En d'autres termes, un Kinépolis version "Minion"... : Cinema City dans le "mall" de luxe Slovanský dům.


Photo tirée de leur site Internet


Dans l’ordre de préférence, The woman in Gold, Irrational Man, The Age of Adaline et Far from the madding crowd. Le dernier film avec notre star belge qui fait carrière à Hollywood, Matthias Schoenaerts. Seuls les films pour enfants sont doublés en République Tchèque. Sinon, c’est partout version originale avec sous-titres tchèques. Autrement dit, je vais voir uniquement des films en français ou en anglais. Autrement dit, ici, un film japonais c’est profiter uniquement des images…



The woman in gold



Gustav Klimt
Portrait d'Adèle Bloch-Bauer
















Je recommande absolument The woman in gold, le film de Simon Curtis avec Helen Mirren, qui raconte le combat judiciaire d’une héritière américaine d’origine autrichienne qui veut récupérer les tableaux confisqués à sa famille par les nazis. Parmi ces tableaux, 5 œuvres de Klimt dont le portrait de la tante, Adele Bloch-Bauer représentée dans le tableau surnommé The woman in gold. Ce film explique donc comment ces Klimt sont aujourd’hui à New York dans la Neue Galerie alors qu’ils furent la gloire de l’état autrichien jusqu’il y a peu. Helen Mirren y est absolument fantastique. Un magnifique travail d’actrice avec, cerise sur la gâteau, une pointe subtile d’accent allemand qui remonte à la surface de son anglais quand elle parle dans des moments d'émotion. Pour en savoir plus su ce tableau :
http://www.neuegalerie.org/content/gustav-klimt-and-adele-bloch-bauer-woman-gold


Irrational Man
Le dernier Woody Allen, Irrational man, n’apporte rien de spécial dans l’oeuvre du metteur en scène mais la fin vaut largement la peine de se farcir le début, trop lent à mon goût.


The age of Adaline

The age of Adaline, un film de Lee Toland Krieger est l’histoire d’une femme qui s’est arrêté de vieillir à 29 ans. Conventionnel, classique. Le propos est intéressant même s’il n’était pas assez développé à mon goût.


Far from the madding crowd

Far from the madding crowd de Thomas Vinterberg: j’y ai été car toutes mes copines m’ont dit que je devais absolument aller le voir, principalement à cause du bôôôô Matthias. Et chaque fois qu’elles m’écrivaient ou me voyaient, elles me demandaient si j’avais été. Pour avoir la paix, j’ai donc vu ce film, très bien fait, classique, sans surprise mais je dois avouer que ce grand classique de la littérature anglaise (by Thomas Hardy) m’avait barbée quand j’avais dû le lire pour le cours de littérature anglaise. Aujourd’hui encore j’ai trouvé l’histoire barbante. Mis à part cette considération, Matthias Schoenaerts est un très bon acteur.

Si la canicule continue, cela va devenir difficile d’aller au cinéma et d’y voir des trucs convenables. Pas envie de me farcir le dernier Tom Cruise ou une Xème histoire de boxeur.

lundi 10 août 2015

Über Canicule 1

Les températures über caniculaires (de l’ordre de 39° ce week-end) n’incitent guère à l’action. Pas grand’ chose à raconter si ce n’est une soirée à l’opéra et deux marathons cinéma aux heures les plus chaudes de la journée dans des salles avec AC.

L'opéra d'état
Photo chb
L'opéra d'état
Photo chb

En arrivant dans la salle
Photo chb

A l’opéra, ce fut La Calisto, de Fransceso Cavalli, sur un livret de Giovanni Faustini, inspiré par les Métamorphoses d’Ovide. En fait, le librettiste tisse plusieurs histoires en une seule pièce car à l’époque le public aimait les intrigues multiples et complexes à l'intérieur d'une même narration. Mais en soi, le scénario de La Calisto est simple. Zeus tombe amoureux de cette nymphe. La met enceinte. Héra, l’épouse, l’apprend et transforme Calisto et son fils en ours. Mais Zeus ne peut défaire le sort qu’Héra a lancé. Il peut juste faire monter les ours parmi les étoiles et les transformer en ces deux constellations que nous reconnaissons tous en regardant le ciel, la Grande Ourse et la Petite Ourse. Ce soir, l'intrigue est réduite à sa plus simple expression et de nombreux éléments dans le livret passent à la trappe.


La Calisto
Photo : Collegium Marianum


La Calisto
Photo : Collegium Marianum
La mise en scène est ultra simple, et partant, le décor aussi. Sur la scène, un théâtre de marionnettes. Derrière, un simple rideau noir. Les marionnettes représentent les personnages de l’histoire mais aussi des ours de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Ces marionnettes ponctuent l’histoire, la miment ou la racontent. Simple, efficace et amusant surtout quand les ours font des bièstrèye. C'est le théâtre de marionnettes Buchty a loutky (qui veut dire Cake et Marionnettes) qui est à l'oeuvre tandis que la musique est assurée sur instruments anciens par le Collegium Marianum, dont déjà longuement parlé.

La Calisto
Photo : Collegium Marianum

Buchty a loutky
Une soirée super dans un lieu magnifique. Que demander de plus ? Quelques degrés de moins au thermomètre...

mardi 4 août 2015

Last night of the Prague Proms


Obecní dům
Photo : Caroline Jacquinet

Obecní dům
Photo : Caroline Jacquinet

Les Proms est un Festival très couru à Prague et son dernier concert est - presque - à l'image de celui de Londres, là où les auditeurs sont debout, scandent et chantent les grands tubes nationaux. 

Carl Davis
Scan d'une photo du programme de la soirée

L'Orchestre Symphonique National Tchèque est dirigé par Carl Davis. J'espère que ce dernier voudra bien me pardonner mais c'est la première fois que j'entends parler de lui. Au programme, que de la musique de films. La soirée est intitulée Hollywood Night mais on y entendra aussi de la musique de films français comme Flic ou Voyou ou celle du jeu Fort Boyard. Le chef à lui seul est une attraction dans ses costumes "pop", dont le rouge ci-dessous. Ce que la photo ne montre pas, c'est ses baskets rouge pétant...

Three Girls on a concert trip
Photo : Caroline Jacquinet
Le programme du Festival ne m'avait guère enchantée : trop de tubes, pas assez de découvertes... Mais ce soir, le concert de clôture se donne dans cette fabuleuse grande salle de la Maison Municipale (Obecní dům). J'y emmène donc mes hôtes pour y découvrir l'art nouveau à Prague.

Des vestiaires "à l'ancienne"
Photo : Caroline Jacquinet
Photo : Caroline Jacquinet
A noter qu'un écran géant donne à voir des images des films concernés mais - surtout - des caméras balaient le public et projettent des close-up de certains spectateurs. Vraiment comme dans les grands matchs de sport... Je me dis d'abord "Mais bon dieu où va-t-on ?" et puis, après tout, pourquoi pas ? Si cela peut rapprocher les auditeurs de la musique dite "classique"...

La verrière
Photo : Caroline Jacquinet

Un des nombreux vitraux qui ornent le lieu
Photo : Caroline Jacquinet
 Même si l'orchestre joue un peu "négligé", la salle est debout pour demander des bis et des ter...
Après le concert nous nous promenons un peu partout et admirons le souci du détail.

Le sol du sous-sol
Photo : Caroline Jacquinet

Photo : Caroline Jacquinet
Nous terminons la soirée dans la taverne du lieu, plein feu Art Nouveau. Le menu s'illustre d'un dessin de Mucha, le chouchou de la ville.

Photo : Caroline Jacquinet
 Nous attendons le tram et jetons un dernier coup d'oeil sur cette merveille.

Photo : Caroline Jacquinet