mercredi 13 août 2014

Vivat Musica !

Que faire quand le mercure a largement dépassé les 30° C et qu'il n'y a pas de clim dans la maison ? Trouver refuge dans une salle climatisée (au choix posh café, galerie commerçante, cinéma ou musée). P'tit mari et moi optons pour la succursale du Musée National qui abrite les collections modernes et contemporaines. Nous n'y allons pas pour l'expo permanente mais pour une temporaire intitulée Vivat Musica !

Ce tableau de Karel Vítězslav Mašek (1865-1927),
oeuvre-phare de l'expo me met fort mal à l'aise.
Ou comment les arts visuels rendent compte d'un art qui ne l'est pas. Le tout à travers les œuvres des Musées Nationaux et en 3 sections : l'une consacrée à la Renaissance et au Baroque, une seconde au XIXe siècle et la dernière aux œuvres d'aujourd'hui.

Le bâtiment qui abrite ces collections est pur fonctionnaliste et pas très beau selon mes critères sévères... Mais l'intérieur est agréable, lumineux, on y respire.




La première partie est interactive et nous nous amusons à écouter les sons de Prague, à plusieurs voix si plus d'un cube est posé sur le point de contact.

Les sons de Prague
Puis nous allons à la rencontre des plus célèbres compositeurs tchèques via leur buste. Le plus représenté ? Smetana : 7 bustes sur 13 exposés.


Super, tout est également expliqué en anglais !


Un clavier électronique remplit les parts de tarte de diverses couleurs. Classique.


Je n'ai pas pris de note. Et le catalogue de l'expo ne mentionne pas les auteurs de ses "jeux" artistiques. Dommage.

Nous entrons alors dans le "saint des saints". Un long couloir obscur empli de musique contemporaine nous conduit vers une oeuvre de František Kupka, Klávesy piana (Les touches de piano). Ambiance assurée !

František Kupka, Klávesy piana
Nous découvrons ensuite une flopée de petits maîtres hollando-flamands, des gravures Renaissance, des pompiers du 19e, des sculptures plus érotiques que musicales, quelques cubistes de renom et finissons dans la section contemporaine où l'imagination et l'inventivité des artistes tchèques nous réjouissent. Mais tout ce que l'on peut développer à partir de l'idée d'une partition !

Johannes Vermeulen
Georges Braque
Nous terminons notre visite par la cafétéria du musée, super cool, avec des oreillers super géants posés par terre ou accrochés au plafond. Leur limonade maison sans sucre est excellente.




samedi 2 août 2014

Collioure

Notre retour vers Barcelone fait un détour par Collioure. Village au bord de l’eau. Pourquoi Collioure et non pas une des autres cités de la côte ? D’une part parce que Matisse et Derain y ont lancé l'esthétique que la critique parisienne qualifiera de « fauvisme », d’autre part parce que le grand poète espagnol Antonio Machado (1875-1939) y est enterré. Après avoir fuit la Guerre civile d'Espagne avec sa mère, il arrive à Collioure où il meurt peu de temps après, complètement épuisé.

Tombe de Machado et de sa mère
(photo jfg)
Le Christ face à la mer
(photo jfg)






















La ville (?) de Collioure a posé des reproductions agrandies des tableaux que les Fauves ont peint à Collioure, à l’endroit même où les peintres auront probablement posé leur chevalet. Les passants peuvent donc comparer le paysage et son rendu sur la toile. Très intéressant.

Photo jfg

Photo jfg
Une autre œuvre, en 12 pièces, est installée le long de la mer, sur les digues ou le long du château des rois de Majorque. Il s’agit de 12 cadres métalliques montés sur pied et posés sur une petite série de marche. Tous les regard au travers des cadres portent sur le phare de Collioure que l’artiste, Marc-André 2 Figueres, nous invite à découvrir sous divers angles.

Photo jfg
Photo jfg




















Après une salade sur le pouce, nous continuons le tour du village, nous recueillons un instant sur la tombe de Machado et allons manger un dessert au Café des Templiers, autre temple de la peinture puisque Picasso s’y rendait presque chaque jour pour boire un café et que de nombreux autres peintres venaient également y taper le carton, draguer ou boire un godet. Les murs de l’établissement sont couverts de tableaux de ces artistes, parfois des maîtres, parfois moins…
Photo jfg


Photo jfg

Nous entamons ensuite notre chasse à l’anchois, fierté de Collioure. Autrefois les anchois étaient pêchés et préparés à Collioure. Aujourd’hui l’anchois a disparu de ses eaux mais la préparation a toujours lieu ici. Mais où acheter ces anchois de Collioure ? Une aimable vendeuse nous dit au Carrefour ou à l’usine même. Notre p’tite feye nous envoie au carrefour de Banyuls où nous ne trouvons que des anchois Carrefour… Retour à Collioure, direction l’atelier de préparation des bestiaux. En plein centre-ville nous tombons sur un « petit » Carrefour. Coup d’oeil. Eurêka. Enfin des anchois de Collioure.

Photo jfg

Photo jfg

Comme nos avions décollent très tôt le lendemain, nous avons décidé de dormir dans l’hôtel de l’aéroport de Barcelone. Nous ferons 5 x (sic) le tout grand tour de l’aéroport pour trouver l’entrée de l’hôtel. Signalétique de merde ! Non, pire : aucune signalétique du tout ! Un gardien, exaspéré de nous voir passer et repasser par où on ne pouvait normalement pas, nous conduira à la bonne entrée de l’aéroport, celle qui doit mener à l’hôtel. Mais une fois à l’intérieur, il n’y avait pas de panneaux indicateurs pour l’hôtel. Il fallait savoir, mais nulle part sur la réservation ce n’était écrit, qu’il fallait suivre « Centro de negocios ». Nous finissons par arriver à la réception de l’hôtel, fourbus et de mauvaise humeur. Pour entendre qu’il n’y a pas de wifi ni de connexion Internet dans les chambres…. Moche fin de voyage et tristesse d’être à nouveau séparés pour les 6 prochaines semaines.


Photo jfg