samedi 30 novembre 2013

Sous l'olivier de la paix, Céline Scheen illumine Prague de son talent

Deux superbes cantatrices coup sur coup à Prague. D'abord Cecilia Bartoli puis Céline Scheen, notre compatriote, née à Verviers, dont l'immense talent n'est plus à prouver.


Elle se produit avec le Collegium 1704 dans du Zelenka. Au départ, j'avais skippé ce concert car Zelenka m'endort. Tout ce que j'ai entendu de lui jusqu'à présent - essentiellement des messes - me semblait ennuyeux. Mais quand je vois - par hasard - que Céline Scheen vient chanter, je me précipite vers le box-office. Bien m'en prit.

L'oeuvre de Jan Dismas Zelenka (1679-1745) est connue sous le nom de Mélodrame de Saint Venceslas mais son titre complet est Sub olea pacis et palma virtutis conspicua orbi regia Bohemiae corona (Sous l'olivier de la paix et le palmier de la vertu, la couronne royale de Bohème, resplendissant devant l'univers). Le ton est donné. L'oeuvre a été composée à l’occasion du couronnement pragois de Charles VI et de son épouse. La cérémonie avait essentiellement pour but de faire la démonstration du droit héréditaire des Habsbourg à la couronne royale de Bohème, y compris en ligne féminine.


L'oeuvre est donnée pour la première fois dans le QG des Jésuites à Prague, le Klementinum. Pas encore visité mais au programme. L'oeuvre n'est ni un oratorio, ni un opéra mais une suite d'allégories qui parcourent l'histoire tchèque et justifie le droit généalogique dont question plus haut. La toute première représentation incluait des danses et des tableaux mais aujourd'hui le public n'a droit "que" aux récitatifs et arias.

L'oeuvre est complexe, un doigt de contre-point, une pincée de fugue. Elle est solennelle sans être pompeuse. Et surtout la musique "avance". Céline Scheen est fabuleuse et tous les adjectifs utilisés pour qualifier Bartoli sont également valables pour Céline Scheen :  magique, divine. Les mots me manquent pour décrire ce moment de pur bonheur musical : beauté du timbre, peu de vibrato (comme je l'aime), puissance expressive, profondeur et équilibre, nuances, accents dramatiques là où nécessaire, justesse de ton, émotion. Avec une mention "hors concours", deux moments de miracle musical, un dialogue soprano/hautbois et un dialogue soprano/piccolo. A tomber. Bravo Zelenka. Je revois mes impressions sur votre oeuvre.


Pour la petite histoire, à de nombreuses reprises, le chef, Václav Luks, regarde Céline Scheen avec une infinie tendresse...


mercredi 27 novembre 2013

Bio à domicile

Poésie douce. Voilà la traduction que me donne Google du nom d'un site Internet tchèque (www.freshbedynky.cz) qui vend tout bio et, surtout, livre à domicile. Depuis les fruits/légumes jusqu'aux conserves, légumineuses, oeufs, fromages, produits lessiviels et autres indispensables du ménage. Le tout "English Friendly".


Un premier essai s'est avéré tout à fait concluant. Sourire compris. Ah, enfin, une belle solution quand on n'a pas de voiture et que l'on n'a pas envie de traîner deux grands sacs de fruits et légumes dans le métro et le bus en revenant du marché bio du samedi matin. D'autant plus qu'au coeur de l'hiver, ce marché bio du samedi ne fonctionne pas.


L'offre de marchandises est très vaste et complète, presque un "Temps des Cerises" sur le Net. Attention toutefois aux produits exotiques, eux aussi bio. Une belle mangue juteuse à souhait que j'avais commandée venait en droite ligne d'Amérique du Sud. Pas précisé sur le site Internet mais bien sur la facture... Si l'empreinte carbone vous interpelle, ne surtout pas m'imiter. Je ne le ferai plus, promis. Vivent les produits locaux !


samedi 23 novembre 2013

Les Deux Veuves de Bedřich Smetana

Encore un événement dont j'ai oublié de vous parler. Soirée opéra avec mon amie Julie. Nous avions le choix entre un Verdi et un Smetana. Nous optons pour l'enfant du pays, qui a d'ailleurs son Musée à Prague, juste à côté du Pont Charles.

Smetana devant son Musée
Dvě vdovy est le seul opéra "léger" de Smetana et Julie le comparera davantage à une opérette qu'à un opéra. Le sujet est sans gravité et traite de l'amour avec happy end. Une soirée moelleuse comme le visuel de cette production.


Ambiance bien différente entre le décor de l'opéra à sa création


et celui de de sa production en 2013


Au pupitre, Robert Jindra qui dirige l'orchestre du théâtre national avec, ce soir-là, Jana Sibera et Dana Burešová dans les rôles-titres. La première est Karolina, la veuve joyeuse, et la deuxième Anežka, la veuve triste. Chacune réagit à sa manière à la mort de son époux mais l'amour finit par triompher. Ouf !



La partie comique est, entre autre, assurée par le garde-chasse maladroit qui ne parvient même pas à arrêter le braconnier qui loupe tout son gibier... En concluera-t-on que les hommes sont tous des maladroits ? Pas sûre que Smetana voulait le démontrer, ah,ah.



Pour la première fois, je me rends donc au Théâtre National, le grand est prestigieux bâtiment le long de la Vltava.


Tout comme le Rudolfinum il est bichonné de près, les peintures éclatent de couleurs, les ors brillent à fond. Tout semble avoir été inauguré hier et rien ne semble avoir changé depuis. Le charme d'antan est intact. Seuls manquent les spectatrices en long et leurs compagnons en habit...







Comme je vous le disais, le charme d'antan



Pour l'anecdote, Julie est veuve et moi "happily married". En partant pour le spectacle, mon p'tit mari me dit : j'espère que cet opéra n'est pas prémonitoire...

mercredi 20 novembre 2013

IWAP Photo Group

Le groupe photo de mon club de p'tites vieilles se réunit une fois par mois. Nous nous réunissons cette fois-ci chez Polly et Michal. Elle est américaine, lui est tchèque. Ils se partagent entre les deux pays. Michal est par ailleurs un excellent photographe spécialisé dans le "reflet". Hélas pas de photos à vous montrer. Mais elles ornent certains murs de leur maison.

Photo de Michal, en très basse résolution
Nous avions l'habitude de nous réunir dans le "Globe Café & Bookstore" mais le bruit et la fumée ont gâché notre plaisir dernièrement si bien que nous nous réunirons à tour de rôle chez l'une ou l'autre ayant un grand écran à disposition pour faire "éclater" les photos de chacune. Polly et Michal habite une très belle maison en bordure du parc Letna, à 2 minutes à pied de chez nous. Et surtout ils ont un écran géant, genre écran de cinéma Kinépolis. Nos photos seront donc scrutées sans pitié.

Je suis sur mon 31 car je vais au concert après la réunion...

Captivées...
Le thème du mois était "Portes et fenêtres" et l'interprétation de chacune était absolument fabuleuse. Quel talent dans le groupe ! Je vous livre les miennes, faute de pouvoir livrer celles des copines mais certaines de leurs photos sont absolument remarquables, tant au niveau de la composition, que du point de vue ou de la qualité de l'image. Chacun y va de son commentaire, et Kája, l'animatrice et par ailleurs photographe de profession, nous permet d'améliorer encore nos photos.

Voici donc mes exercices. Les deux premières sont éliminées d'office car présentées lors d'un précédent devoir. Kája veut des nouvelles images à chaque fois pour mesurer nos progrès. "Dvere" veut dire porte en tchèque. C'est le mécanisme pour ouvrir les portes du tram, les vieux trams...


Autre éliminée car déjà présentée, la fenêtre dans le tram. Je l'aime beaucoup car elle représente pour moi la réalité (les façades) vue à travers le premier "filtre" de la fenêtre, pas trop propre, puis à travers le "filtre" de l'objectif. Bref, l'idée que la réalité prend tant de formes différentes car chacun y place ses propres filtres, culturels ou autres. Et le résultat est "trouble" car LA Réalité avec un grand R n'existe pas.


Cette photo-ci n'est pas acceptée non plus car même s'il y a des portes et une fenêtre en haut à droite, le sujet principal n'est pas porte/fenêtre. Le sujet principal c'est ce mystérieux gars (mon p'tit mari) qui joue au mauvais garçon dans une rue perpendiculaire à la nôtre. Ce n'est pas parce qu'il y a des portes et des fenêtres dans la photo que le sujet est celui-là... Mais chacun apprécie l'ambiance générale un peu mystérieuse de la photo. Ouf...



Viennent ensuite les photos qui font l'unanimité. Les portes ET fenêtres en même temps, avec une ambiance qui rappelle New York, même si les taxis sont ceux de Prague. Et une photo "pleine" où il n'y a plus de place pour autre chose. Un peu genre cette" horreur du vide" propre aux artistes du Moyen Age.



 Et enfin mon "animal" dont chacun apprécie la texture.


Notre prochain devoir sera "Transportation" (en anglais). Vaste sujet.

samedi 16 novembre 2013

Cecilia Bartoli en concert à Prague

Voilà longtemps que je voulais l'entendre en concert et découvrir son vrai talent. Nous le savons tous, il est possible de bidouiller les enregistrements CD, de mélanger plusieurs prises, de corriger une note pas trop juste, de rajouter de la profondeur à une phrase, etc. pour aboutir à un résultat quasi parfait. Le concert, lui, ne pardonne rien.


La soirée commence mal puisque ma réservation s'est perdue dans le système informatique et qu'aucun ticket ne m'attend ! Je tempête, j'insiste, j'argumente, je ré-insiste face à l'employée du box office qui ne veut rien faire car le concert est "sold out". Devant mon insistance et la file qui se forme derrière moi, elle appelle sa chef. Re-belote auprès de la chef. Je finis par obtenir, in extremis et après une très longue attente dans un coin de couloir sombre (testaient-ils ma ténacité?), une place bien meilleure que celle de ma supposée réservation. Pilpoil au milieu du parterre. Je ne pouvais espérer mieux. Qui a du sacrifier sa place ?


Cecilia Bartoli est accompagnée par le Kammerorchester Basel sous la direction de Muhai Tang. Le thème de ce concert: "Mozart et les classiques viennois", à savoir des compositeurs qui se connaissaient bien, qui se retrouvaient régulièrement à Vienne, où ils jouaient ensemble. Outre Momo et Haydn, il y avait aussi deux Tchèques : Jan Křtitel Vaňhal (Jean-Baptiste Vanhal) et Joseph Mysliveček, dont nous avons déjà parlé. A Vienne, Vaňhal jouait dans un quatuor à cordes prestigieux : Mozart, premier violon, Karl Ditters von Dittersdorf, second violon, Haydn, alto et Vaňhal, cello. Excusez du peu. Quel quatuor, n'est-ce pas ? Une belle destination pour une machine à remonter le temps...


Le concert s'ouvre avec le motet pour soprano, orchestre et orgue "Exsultate, Jubilate" de Mozart.  Pas d'orgue mais une prestation tellement époustouflante que le public applaudit au milieu de la pièce. Tellement longtemps que le chef entame le célèbre Alléluia au milieu des applaudissements qui ne discontinuaient pas.  Ce morceau est hyper connu et toutes les cantatrice s'y sont frottées avec plus ou moins de bonheur. Mais Bartoli enlève le morceau avec brio, avec une infinité de nuances à la mesure de celle de l'orchestre. Jamais je n'ai entendu de telles nuances dans les pianissimos. C'était soufflant.


Le programme alterne les pièces purement instrumentales et les pièces où intervient Bartoli. Elle est habillée d'un pantalon noir, d'une chemise à jabots et d'une longue veste style redingote. Il faut dire que durant la première partie du concert, elle chantera des airs normalement destinés aux héros, tirés de la Clémence de Titus ou d'Orphée et Eurydice (entre autres).

Pour la deuxième partie du concert, elle change pour une tenue plus féminine, corsage ajusté genre guêpière et large jupe en corolle. Les arias qu’elle interprétera seront ceux d'héroïnes de Mozart, Vanhal et Haydn. Elle termine par un aria/une cantate de concert pour soprano et orchestre de Haydn "Berenice, che fai ?". Berenice, abandonnée par son amant Demetrio (fils d'Antigone), exprime avec violence son désespoir et sa frustration. La pièce est vocalement d'une difficulté rare, exigeant une infinité de nuances et de sentiments, promenant la voix dans toute sa tessiture. Bref, la pièce casse-gueule par excellence. Bartoli est absolument magique, divine, les mots me manquent pour décrire ce moment de pur bonheur musical : beauté du timbre, peu de vibrato (comme je l'aime), puissance expressive, profondeur et équilibre, nuances infinies, accents dramatiques là où nécessaire, justesse de ton, émotion.


Le public ne s'y trompe pas. Standing ovation. Premier rappel et un bis : l'air de Chérubin des Noces "Voi che sapete...". Toujours cette infinité de nuances, ce jeu vocal expressif à souhait. Salle en délire. Deuxième rappel avec une reprise de l'Alléluia du début. Bartoli est abondamment fleurie par le public et je quitte la salle sur un petit nuage. Prochaine étape ? Aller l'écouter dans un opéra.

mercredi 13 novembre 2013

Marina Grosseto

De qui, de quoi s'agit-il ? D'une cantatrice à découvrir ? D'une émule du grand Tino ? D'un quai réservé aux bateaux de grand tonnage ? Que nenni non point. Il s'agit d'un restaurant. Encore ? me diront certains... Ben oui, un business lunch m'amène chez Marina Grosseto, niché dans une péniche/cargo en bordure de quartier juif et à un jet de houblon du centre touristique et du Pont Charles.


Jamais il ne me serait venu spontanément à l'idée d'aller dans ce resto car trop proche des attractions majeures. Amalgame vite fait et mal fait car ce resto est d’excellente tenue tout en offrant une vue incomparable sur la rivière, LE pont et le château.


Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Grosseto n'est pas le nom du proprio mais celui de la ville toscane dont est issu le maître-fourrier (mot de mon invention désignant le spécialiste de la construction de fours à pizza) qui a construit celui du restaurant. Il paraît que la construction de ce genre de four relève de la haute-construction dont les secrets sont bien gardés.

Grosseto
Peu de vrais touristes dans les différentes salles, et même quelques VIP tchèques dont une dame très certainement ministrable dans le prochain gouvernement, toujours en formation. Les négociations vont bon train, tout comme les sorties dans la presse. Ils ont le temps avant de supplanter le record belge.



samedi 9 novembre 2013

Mona

"Mon" club féminin d'expats organise une soirée "fashion" chez Mona. Une toute petite boutique très pointue, exclusivement consacrée à des designers tchèques et slovaques. Nichée près de - presque cachée par - l'église Notre-Dame du Týn. Voyez leur site: http://www.monaprague.cz/ et leur page FaceBook : https://www.facebook.com/monaprague





L'accueil est super sympa, les bouchons sautent, les papotages vont bon train avant de se lancer dans la présentation en elle-même.






Et c'est parti pour les explications sur les 4 grandes morphologies féminines (sablier, poire, pomme et rectangle), comment les mettre en valeur, exemples de vêtements à l'appui, comment les accessoiriser. Une jupe courte avec des bas clairs fera vulgaire car trop mini, mais sera juste ce qu'il faut avec des bas noirs. Un "statement necklace", entendez un gros collier bling-bling, fera d'une tenue trop sage et trop classique une silhouette moderne et dynamique.

La proprio de la boutique
En fin de session, une volontaire est sollicitée pour un exemple de "styling". Résultat ci-dessous.


Les vêtements sont de qualité, les coupes soignées, les tissus de même, les prix raisonnables. Une adresse à retenir La soirée se termine dans un estaminet du coin. Je passe, fumée de cigarettes oblige.



mercredi 6 novembre 2013

Le vieux cimetière juif de Prague

En mettant de l'ordre dans ma paperasse, je m'aperçois que je n'ai pas parlé de notre visite (partielle) diurne du quartier juif. C'était il y a quelques mois avec des invités.

Pour l'origine du quartier, voyez notre post sur la visite nocturne du coin. La journée, surtout au mois d'août, c'est surpeuplé de touristes et les files se forment un peu partout. Mais le soleil brille et l'attente permet de papoter à son aise.

Première observation, un prix d'entrée unique pour tout. Donc prix max même si une seule visite est souhaitée, comme par exemple celle du fameux vieux cimetière juif, sur lequel la petite troupe avait jeté son dévolu. On dira que c'est notre contribution à l'entretien de tous ces lieux de culture qui comprennent donc le cimetière, les synagogues Vieille-Nouvelle, espagnole, Maisel, Pinkas, Klaus et la Salle des cérémonies.

La salle des cérémonies, avec à gauche la sortie du cimetière
Pour arriver au cimetière, il est obligatoire de passer dans la synagogue Pinkas, édifiée par la famille Horovic en 1535. Depuis les années 1950 elle est le coeur du Mémorial des Juifs de Bohème et de Moravie victimes des atrocités nazies. Les noms des défunts sont inscrits (par ville) sur les murs, du sol au plafond, représentant une extension symbolique de l'ancien cimetière juif, une sorte de sépulture pour ces victimes qui n'en ont jamais eue. Premier moment difficile.


Puis, au premier étage, une exposition permanente de dessins d'enfants détenus à Terezín, 1942-1944. La plupart de ces enfants ont ensuite été déportés à Auschwitz avec le destin que l'on connaît. Deuxième moment insoutenable. Je m'effondre très vite et je dois sortir, tellement la souffrance m'envahit. Terezín, en République tchèque, n'était pas un camp d'extermination comme Auschwitz mais un camp de travail et de "triage". La différence est mince car les conditions de "vie" y étaient atroces. Travail, forcé, malnutrition, maladies, souffrances faisaient le même travail que le gaz. C'est là qu'un de mes poètes favoris, Robert Desnos, est mort du typhus en juin 1945. Un des ses poèmes :

J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu'il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu'à être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l'ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.

Le vieux cimetière, en comparaison, est paisible et inoffensif. La plupart de ses habitants sont sans doute morts en toute humanité. Son plus vieil habitant est le poète et lettré Avigdor Karo, mort en 1439. Les enterrements y ont été organisés jusqu'en 1787. Le lieu compte environ 12.000 pierres tombales, superposées en 7 couches. Comme le lieu est exigu, chaque fois que le cimetière affichait complet, on amenait de la terre pour recouvrir le tout et recommencer une "couche" de sépultures... avec des tombes plus anciennes émergeant partiellement parmi les plus récentes, d'où cet enchevêtrement que l'on voit sur toutes les photos.



Un autre passager célèbre est Judah Loew ben Bezalel, plus connu sous le nom de Rabbi Loew, décédé en 1609, célèbre car associé à la légende du Golem. Cette créature de boue animée par le nom de dieu fera l'objet d'un post ultérieur.

Deuxième observation. Quand j'ai visité le cimetière pour la première fois, juste après la chute du mur, on pouvait circuler librement dans tout le cimetière. Aujourd'hui, face aux hordes de touristes, le chemin a été balisé et longe les murs, sans plus.


Mais le lieu garde malgré tout un charme très particulier et dégage une belle sérénité malgré le méli-mélo des pierres tombales et les touristes qui vous poussent dans le dos...


vendredi 1 novembre 2013

Collegium 1704

La nouvelle et deuxième saison du Collegium 1704 s'est ouverte au Rudolfinium avec un concert intitulé "Bella mia fiamma", du titre que la soprano chantera en clôture (aria de concert KV 528 de Mozart).

Pas d'abonnement pour nous cette saison car elle fait la part belle au classique et non plus au baroque. Néanmoins un e-mail offrant 50% de réduction sur le prix des places emportera de nombreuses adhésions de dernière minute car la salle est pleine.

La soliste de ce soir est Martina Janková.

Martina Janková

Le concert est essentiellement consacré à Mozart avec quelques oeuvres d'un enfant du pays en début de parcours. Il s'agit de Josef Mysliveček, compositeur "tchèque", entendez Bohème à l'époque. Environ 20 ans plus âgé que Mozart, il entretiendra des relations suivies avec la famille Mozart, ils se rendront visite à de nombreuses reprises jusqu'au moment où les Mozart seront déçus par sa promesse non tenue d'organiser des concerts Mozart à Naples...


Un style classique tout ce qu'il y a de plus... classique, ah, ah, qui laisse Mozart pour la fin avec des tubes comme l'ouverture des Noces ou l'émouvant Andante du Divertimento pour cordes en fa Majeur KV 138.

L'orchestre est égal à lui-même, c'est à dire très bon mais la soprane pèche par excès de vibrato et d'aigus criards, du moins à mon goût. Cela n'empêchera pas la salle de rendre un vibrant hommage à cette enfant du pays qui remerciera d'un bis et d'un ter.