mardi 28 octobre 2014

Halloween à NYC



Petite escapade new-yorkaise, histoire de passer quelques jours cosy avec p'tit mari. Que du bonheur. Une semaine avant Halloween, c'est déjà Halloween... Les gosses tout déguisés et tout fiers partent vers leur "party", les mamans se déguisent parfois aussi.


Au programme de notre semaine, des promenades le long de la Hudson, des lunchs et dîners avec les copines, de l'opéra, des expos, une soirée-frayeur dans une maison hantée spécialement installée pour la courte saison, et du shopping. Quelques clichés-souvenirs.

Déco d'un brownstone chicos de la 38e rue Est.

La maison d'à côté avec son patio devant l'entrée.
Mais où ont-ils été chercher les squelettes des chiens ?
La maison hantée. Dans une foule dont la moyenne d'âge frisait les 13-14 ans, nous étions totalement hors statistiques. Dommage qu'il était interdit de prendre des photos durant le parcours-frayeur. Plutôt que les traditionnels fantômes, vampires et sorcières, nous avons eu à faire avec des déséquilibrés en tout genre, des serial killers, des rats et autres joyeusetés issues des films et séries B. La dernière "pièce" était d'un réalisme incroyable: une foultitude de pigeons sur des poutres et de fins fils de tissus blancs descendant desdites poutres, frôlant les spectateurs. On se serait vraiment cru sous une pluie de caca d'oiseaux, sensation de mouillé comprise. Ingénieux, amusant et très réaliste pour qui a, un jour, traversé Times Square.



Notre tout premier selfie !
Nous revenons via le Memorial Park, désormais librement ouvert au public sans plus devoir passer par la case Musée. Toujours aussi sobre, élégant, poignant. Le lieu est mieux surveillé que la Réserve Nationale. C'est un passage quasi obligé entre le studio et la station de métro.

Récemment, la famille Braut a été fixée sur le sort de leur fils Patrice: un bout d'os a permis de l'identifier parmi les victimes des attentats. C'est la conclusion de treize ans d'attente pour cette famille. Son nom est gravé sur la bordure d'une des fontaines, tout comme des milliers d'autres.

En Mai 2014, un peu plus de 1,100 victimes n'avaient toujours pas été identifiées. Les restes - aux alentours de 8000 - sont conservés et chaque amélioration dans les techniques de détection et de comparaison d'ADN sont testées. Parfois un résultat permet de mettre un nom sur un bout d'os ou de chair calcinée, parfois pas.


En route à pied vers la High Line pour découvrir le dernier tronçon accessible au public. Nous remontons donc la Hudson. Incroyable le nombre de joggeurs et coureurs. Ah oui, le marathon c'est tout bientôt, le 2 novembre. Si j'avais voulu me qualifier, dans ma tranche d'âge, j'aurais dû avoir la preuve que je courais le marathon en moins de 3 heures et 52 minutes. Gloups !

Foule maximum sur la High Line, d'autant plus que des ateliers, animations et séances de grimage sont prévues pour les enfants.

Dans le petit parc près du studio
Les pompiers de NYC en exercice
Les parcs, squares, placettes le long de la rivière sont encore très beaux.
Parfois on se demande si on est toujours dans la ville la plus speedée du monde.
La pomme dans la Pomme

Dans le Village aussi, les habitants ont mis tout leur coeur dans la déco.


En sortant du MET, où nous avons été renouveler notre carte de membre et visiter l'expo consacrée au cubisme, nous rejoignons le métro via Central Park. Tous les gosses ne sont pas déguisés...


Dernière station de la journée, quelques courses chez Whole Foods, qui a concocté une maison de l'horreur pour son rayon pâtisserie.




Coup de bol, ma venue à NYC coïncide avec un opéra - version concert - sur instruments anciens : le English Concert, sous la direction de Harry Bicket, donne Alcina de Haendel avec la célèbre Joyce DiDonato dans le rôle-titre. Pour cette représentation, la mezzo-diva américaine est habillée par Vivienne Westwood. La robe post-punk s’allégera au fur et à mesure des actes, pour souligner la graduelle perte de pouvoirs magiques de l'enchanteresse, dont le personnage fut dûment copié de la Circé de l'Odyssée.



L'orchestre est excellent et le public ne s'y trompe pas : quand les musiciens rentrent sur scène pour le 3e et dernier acte, la salle leur fait une véritable ovation. 

Les voix, par contre, sont tout ce qu'il y a de plus modernes dans leur technique et pour nous, il y a comme une contradiction, une gêne. Si l'orchestre est baroque, chantons de manière baroque... Mention spéciale pour la soprano UK Alice Coote dans le rôle de Ruggiero qui tire brillamment son épingle du jeu. 

Mais le public ne partage sans doute pas nos réserves. De longs applaudissements ponctuent la fin de chaque arias, et à la fin du concert c'est à de véritables délire et déluge d'applaudissements auxquels nous assistons, standing ovation comprise. 

Ce qui me manquera aussi dans cette version de concert, c'est la "magie" des décors et de la machinerie typiques chez Haendel. Tant qu'à ne pas être dans la réalité, autant la quitter à fond. Mais vu le prix d'une production en bonne et due forme, chars volants compris, je crains que la version de concert ne devienne la norme ce compositeur allemand vivant en Angleterre et composant des opéras italiens.

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