samedi 5 avril 2014

Le palais Lobkowicz

Mais il vaut mieux dire l'un des palais Lobkowicz tellement cette illustre et richissime famille multi-branches et sous-branches a semé des palais un peu partout dans la ville et dans la région. Ce palais-ci, total baroque, abrite l'ambassade d'Allemagne, où m'amène un business lunch. Le palais est situé dans une de ces charmantes ruelles pavées qui montent à l'assaut du château.

Côté rue - Scan d'une photo d'un dépliant touristique

Côté Jardin - Scan d'une photo d'un dépliant touristique
Nos hôtes nous accueillent dans la cour d'entrée, qui donne sur les jardins. Ces jardins firent la une des journaux en été 1989 quand, à la veille de la chute du rideau de fer, des centaines Allemands de l'est vinrent se réfugier à l'ambassade dans l'espoir de pouvoir rejoindre l'autre côté du mur, en escaladant les grilles qui ferment la propriété. Ce n'était pas la première fois que des réfugiés cherchaient la protection de l'ambassade mais en été et en automne 1989, leur nombre augmenta considérablement, engendrant notamment des problèmes d'approvisionnement.

Scan d'une photo d'un dépliant touristique
Pendant ce temps-là, le gouvernement de l'Allemagne de l’ouest négociait avec celui de l'Allemagne de l'est et de l'Union soviétique dans l'espoir d'améliorer des conditions de vie s'aggravant de jour en jour. Succès. Le 30 septembre 1989, le ministre des affaires étrangères allemand, Hans-Dietrich Genscherin monte au balcon du 1er étage et annonce l'accord intervenu, autorisant tous les réfugiés à rejoindre l'Allemagne de l'ouest. D'après mes interlocuteurs allemands, cet événement est un moment émotionnel significatif dans l'histoire de l'Allemagne.

Les autorités tchécoslovaques ferment alors les frontières avec l'Allemagne de l'est jusqu'au 3 novembre 1989 mais cela n'empêcha pas de nombreux Est Allemands de fuir vers l'ambassade à Prague. Ils finissent par user la patience des autorités tchécoslovaques qui laissent tous les Allemands de l'Est rejoindre l'Ouest. Ce fut une des premières brèches dans le rideau de fer. La suite est connue. Pour commérer ce jalon de l'histoire, une oeuvre trône dans les jardins de l'ambassade: encore une fois l'incontournable David Černý et sa Trabant à pattes.

David Černý (Photo by moi)
Nous nous dirigeons alors vers l'une des salles à manger, en longeant, notamment, le salon de musique/grande salle de réception. Le lunch est délicieux et les convives agréables. Je bavarde allègrement avec mon collègue italien.

Photo by moi

En rentrant au bureau à pied, je passe devant cette librairie de seconde main et ses livres en vitrine décorative surélevée. Tout à fait charmant.



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