Berlin 5 - Bauhaus

Philharmonie - Vue de côté
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Puis, toujours à pied, vers la Philharmonie de Berlin, histoire de savoir comment y arriver ce soir. La rue de l'entrée principale, est la rue Herbert von Karajan... Juste à côté du bâtiment du prestigieux orchestre berlinois, un hommage aux victimes du programme Aktion T4, par le sculpteur américain Richard Serra (oeuvre mal entretenue). Ce programme visait à euthanasier les personnes - soit disant - atteintes de maladies mentales et donc considérées comme impuretés à la notion de race parfaite.

Richard Serra

Hommage aux victimes du programme Aktion T4

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Richard Serra

Hommage aux victimes du programme Aktion T4

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La partie explicative de cet hommage
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Nos pieds n'ayant pas encore demandé grâce, direction le Musée du Bauhaus, un peu en dehors du centre mais dans le très chic quartier des ambassades. Quand Berlin fut coupée en deux, les ambassades migrèrent vers Bonn, devenue la nouvelle capitale de l'Allemagne de l'Ouest. Après la chute du mur, quand Berlin est redevenue la capitale allemande, les ambassades ont - souvent - réintégré leurs quartiers historiques.

L'ambassade d'Egypte
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En chemin vers le Bauhaus
Le long du Landwehrkanal
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En chemin vers le BauhausLe long du Landwehrkanal
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Toujours en chemin vers le Musée du Bauhaus, toujours le long du Landwehrkanal (affulent de la Spree avec 2 écluses pour tempérer les crues éventuelles de la rivière principale), un jardin simple à la mémoire d'un jeune garçon. Pas d'explications...

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Enfin, le voilà ce musée, bien mérité après une longue promenade le long du canal, à l'ombre des arbres et en compagnie des canards. Il fut construit en 1979 sur des plans de Walter Gropius, fondateur du Bauhaus, école du fonctionnalisme, de la géométrisation et du refus de l'ornementation. Bref, un courant esthétique primordial de l'entre-deux-guerres qui même étroitement architecture et design. Pensons Gropius, Kandinsly, Klee, Breuer pour citer les plus connus.

Le Musée des archives du Bauhaus
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Le musée en lui-même est assez petit. Il faut dire que les nazis ont fait brûler pas mal d'oeuvres du Bauhaus car considéré comme art dégénéré. Le "Modulateur espace-lumière" de László Moholy-Nagy, les nombreuses chaises de Marcel Breuer, le jeu d'échec de Josef Hartwig, les toiles de Paul Klee ou de Wassily Kandinsky, l'immeuble du Chicago Tribune de Gropius et Meyer, la lampe de Wilhelm Wagenfeld, tout est devenu iconique, intemporel, universel.

Wilhelm Wagenfeld
Photo tirée du site Internet du Musée
http://www.bauhaus.de/de/ausstellungen/sammlung/

Retour à l'hôtel pour se rafraîchir avant d'aller au concert du Berliner Philharmoniker. Ce soir ce joyau musical est dirigé par Bernard Haitink. Au programme, deux symphonies :la 5e de Schubert et la 15e de Chostakovich.

Photo tirée de leur site Internet
http://www.berliner-philharmoniker.de/en/

Et là, le son splendide m'envahit de bonheur. Enfin ! Oui aux instruments modernes, oui à l'acoustique fabuleuse du lieu, oui au son de velours où chaque note est pourtant distincte mais fait partie d'un tout. Non, mes oreilles ne sont pas "gâchées" par les instruments anciens. Ouf. Ouf. Ouf.

Pour un tour virtuel de cette salle exceptionnelle : http://www.berliner-philharmoniker.de/en/philharmonie/virtual-tour/

En rentrant à l'hôtel nous soupons d'un sachet de frites fraîches mangées en rue. Nous sommes trop sur un petit nuage de bonheur musical et nos oreilles ont dit flûte à nos estomacs. Fin d'une bien belle journée berlinoise.