mercredi 29 janvier 2014

Apprendre le tchèque

Marre de montrer sur mes doigts, marre d'aligner les mots sans verbe ni autre lien, marre de parler par gestes. Honteuse de dire que je suis à Prague depuis plus d'un an et que je ne sais toujours pas faire une phrase correcte. Je me décide donc, enfin, à apprendre cette langue slave. Qui, à ma décharge, ne me servira nulle part ailleurs dans le monde. Le tchèque c'est un peu comme le flamand, une langue  presque morte, amenée à disparaître plutôt tôt que tard.

Une rapide recherche via Google donne une foule de résultats. Mais... Certains cours ne commencent qu'une fois par an, ou deux, d'autres attendent d'avoir 10 élèves pour commencer, d'autres se donnent uniquement en journée, d'autres se donnent loin d'un arrêt de TEC ou loin du centre, d'autres n'ont pas lieu du tout, d'autres sont hors de prix.




J'ai d'abord essayé une salve de 10 leçons privées. Décevant. La prof, très sympa néanmoins, se contente de donner les explications, sans exercices pour fixer la grammaire, me donne chaque semaine une centaine de mots de vocabulaire à étudier, sans se demander si ces mots ont bien été fixés... Bref, je ne renouvellerai pas cette expérience et me remets donc à la recherche d'autres cours, de préférence collectifs.


Grâce à Facebook (pour une fois que ce brol est utile à quelque chose), je tombe sur une pub pour un centre nommé "Czech for Foreigners" : http://www.czlt.cz. Intéressant car il ne faut que 4 élèves pour commencer une session, des cours pour débutants démarrent tous les mois en soirée, on peut essayer un mois avant de se décider pour plus, les prix sont raisonnables, un arrêt de tram s'arrête pile devant le centre, une cafet avec boissons gratuites est à dispo et la wifi est également gratuite. Bingo !


Simona, la prof, est super sympa. Et il s'agit bien de véritables cours, avec des exercices sérieux ou sous forme de jeux, des dialogues entre élèves, des lectures de textes pour s'imprégner de la prononciation, des récapitulatifs en début de cours et surtout, pas cent mille nouveaux mots à chaque leçon... D'accord, après un mois, je sais juste conjuguer être et avoir au présent ou compter jusque cent, mais cela au moins c'est bien ancré dans ma mémoire. De plus, je repère maintenant des mots dans les conversations que j'entends dans le tram et déjà je place des phrases entières dans les "conversations" que j'ai avec des collègues. Certes cela reste simple mais cela m'encourage à continuer.

Nous sommes 5 au cours, une étudiante allemande, une prof d'anglais de nationalité américaine, un consultant financier américain, un instituteur britannique et moi. De 20 à 60 ans... Tout un monde. Cerise sur le gâteau : les polyglottes sont moins susceptibles de chopper Alzheimer que les uni-glottes.

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