vendredi 14 novembre 2014

De Mozart à ...

Les concerts se suivent et ne se ressemblent pas du tout.

Photo extraite du site du Collegium 1704

Tout d’abord, le premier concert de la saison du Collegium 1704 au Rudolfinum : Mozart in the Splendour of the Italian Sun, car les compositeurs de ce soir ont étudié ou vécu en Italie, comme il était de bon ton de le faire à l’époque. Le programme est spécialement concocté pour le contre-ténor Bejun Mehta, que je ne connaissais pas encore. Bien sûr du Mozart au programme, dont un aria tiré de son opéra Ascano in Alba , dont je ne connaissais pas non plus l’existence. Bref, de nombreuses découvertes ce soir. A part Mozart, il y aura aussi du Gluck (extraits de Ezio) et du Johan Christian Bach (le fils cadet de Jean-Seb également connu comme le Bach de Londres ou le Bach de Milan) dans des extraits de Artaserse.

Bejun Mehta  : Photo extraite du site du Collegium 1704

Peut-on vraiment parler d’opéra dans le cas de Ascano in Alba ? Je dirais plutôt une pastorale, un mini-opéra composé pour une occasion spéciale, genre fiançailles, mariage ou anniversaire et dont l’action reflète l’événement fêté. A écouter en entier un jour de pluie ou de neige.

Photo extraite du site du Collegium 1704

Bejun Mehta m’a-t-il subjuguée comme le public le fut ce soir-là ? Pas du tout. Dès son entrée sur scène son air d’intense autosatisfaction m’a profondément déplu et m’a mise dans de mauvaises dispositions. Ses ornementations vocales étaient loin d’être exceptionnelles – je dirais même qu’elles étaient absentes - et, selon mes critères, il a complètement raté ses « messa di voce », si tant est qu’il ait essayé. Mais je lui laisserai un jour une seconde chance car il est difficile d’être au top de son art tous les jours.

Photo extraite du site
du 
Collegium 1704

Si le public était debout et en délire à la fin du concert, je ne l’étais pas. Le fait que j’ai très peu applaudi n’a donc rien changé à l’atmosphère générale ou à la grande satisfaction de Mehta. Comme d’habitude, le Collegium 1704 était excellent sous la direction de son chef attitré, Václav Luks.


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