La prochaine adresse fait la part belle au bœuf tchèque, que nous dégusterons sous plusieurs formes. Nous voici donc chez Čestr : http://cestr.ambi.cz/en/#index, un resto de viande formidable. Et typiquement
tchèque. Il faut reconnaître que la Tchéquie n’est pas le pays
des légumes et que sa gastronomie traditionnelle n’est pas un
paradis pour végétariens.
Fleckvieh. La viande servie ici a maturé 50 à 60 jours. Tous les morceaux du bœuf, mêmes les moins nobles, sont préparés selon un mode cuisson qui leur rend hommage. Nous nous délectons ainsi de cou de bœuf longuement mijoté dans une sauce divine. La cuisson longue à basse température est souvent choisie pour les bas morceaux, la cuisine de grand-mère comme le précise le guide. Car seules les grands-mères ont encore le temps de faire mijoter de bons petits plats.
Durant
cette dégustation, nous mangerons également la fameuse purée de
pdt tchèque surnommée « Milk Mash » car les patates
sont cuites dans du lait puis agrémentées d’une bonne klotte de
beurre, des asperges cuites vapeur, des escargots (La Tchéquie est
un gros exportateur d’escargots, surtout vers … la France),
des articulations de bœuf dans une autre sauce tout aussi
délicieuse, un petit morceau de truite fumée, seul autre poisson,
avec la carpe, que mangeaient les Tchèques avant les transports
internationaux frigorifiés.
Nous
terminons par le bœuf tartare, oui notre bon filet américain, très
populaire ici aussi. Haché minute, il est préparé devant vous avec
les condiments et épices de votre choix (oignons, câpres,
cornichons, œuf de caille, etc.). Mais attention, ici, pas un poil
de mayonnaise ! Les autres membres du groupe font l’impasse
sur le bœuf tartare, réaction que Jeff et moi avons souvent
remarquée aux USA. Nos amis Yankees aiment la viande, mais bien
cuite.
Même
si l’aménagement de ce resto tient plus de la cantine que du noble « établissement de bouche », nous y amènerons tous nos
invités goûter la vraie et excellente cuisine tchèque
traditionnelle. Avec des produits de base d’une telle qualité, il
devient – presque - difficile d’en rater la préparation.
Le « Czech cuisine revival » n’est donc pas une illusion.
La révolution gastronomico-culinaire est en route. Oui, il faut le savoir, sous la régime communiste, tous les restaurants étaient obligés de suivre un seul et unique livre de recettes, une pseudo-bible culinaire dont ils ne pouvaient s’éloigner sous peine de sanctions sévères. En d’autres termes, quel que soit le restaurant choisi, la carte était identique et vous mangiez la même chose. Voilà qui explique sans doute pourquoi la cuisine tchèque a si mauvaise réputation et pourquoi une nécessaire prise de conscience culinaire a vu le jour. Heureusement, 25 ans plus tard les Tchèques replongent dans leurs racines culinaires et remettent leur terroir au goût du 21e siècle.
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