Au 17e siècle, les reliques de Saint-Norbert, le fondateur de l’ordre, sont transférées à Prague depuis le monastère de Magdebourg passé protestant, augmentant considérablement le prestige de cette communauté monastique.
A l’inverse de nombreux couvents, l’abbaye a la chance d’échapper aux fermetures et destructions brutales imposées par Joseph II dans tout l’empire à la fin du 18e siècle, et elle continue à prospérer. Expulsée par les communistes, la communauté prémontrée s’est vue restituer le couvent après la révolution de velours.
L'entrée du monastère |
Notre-Dame de l'Assomption, fermée à la visite lors de notre promenade. |
Après s'être acquittés du droit d'entrée et du droit de prendre des photos (oui, quasi partout en Tchéquie, il faut payer pour avoir l'autorisation de prendre des photos), nous pénétrons dans le saint des saints.
Les deux bibliothèques, l'une dite la Salle Théologique et l'autre la Salle Philosophique sont pareilles à celles de mon souvenir: somptueuses, extraordinaires, de toute beauté, parfaites ! A voir et à revoir.
La Salle Philosophique |
La Salle théologique et ses globes terrestres |
Le couloir qui permet de passer de l'une à l'autre est un immense cabinet de curiosités, ancêtre de nos musées en quelque sorte.
Parmi les merveilles, des meubles splendides dont une xylothèque.
Chaque ouvrage de cette xylothèque (68 volumes datant de 1825) est consacré à une espèce d'arbre que l'on trouve en Bohème. La couverture de chacun de ces ouvrages est faite de l'écorce de l'arbre dont il est question dans le livre.
Parmi les autres curiosités, des coquillages spéciaux, des armures, des manuscrits précieux tels que le célèbre Évangéliaire de Strahov (9e siècle) donné à voir en fac-similé, ou encore cette bibliothèque avec ses "faux" livres en bois sculpté et peint.
L'Évangéliaire de Strahov |
Le complexe abbatial est parsemé d'arbres, de petits coins sympas et calmes, de cours intérieures et de galeries d'exposition. Et comme souvent à Prague, un lion de Bohème nous rappelle l'histoire du pays.
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